Rassemblement du 1er-Mai à Paris : des élus et militants du PS pris pour cible par des manifestants encagoulés, la justice saisie
"Nous avons été insultés puis attaqués par des black blocs", a dénoncé la porte-parole du Parti socialiste, Chloé Ridel. Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a fait état de quatre blessés légers.
Le stand du Parti socialiste a été pris pour cible par des individus vêtus de noir et pour certains encagoulés, jeudi 1er mai, lors du traditionnel défilé du 1er-Mai à Paris, ont dénoncé plusieurs responsables du parti. "Les socialistes tenaient un point fixe festif sur le boulevard de l'Hôpital à Paris. Nous avons été insultés puis attaqués par des black blocs : ils ont arraché nos drapeaux et nos banderoles, ont donné des coups de pied, coups de poing, lancé des pétards, a affirmé sur X la porte-parole du PS, Chloé Ridel. Un camarade a été traîné et lynché au sol, un autre élu a été blessé."
Aujourd’hui à la manifestation du 1er mai, les socialistes tenaient un point fixe festif sur le boulevard de l’hôpital à Paris. Nous avons été insultés puis attaqués par des black blocks: ils ont arraché nos drapeaux et nos banderoles, ont donné des coups de pied, coups de poing,… https://t.co/RzTyspcdbQ
— Chloé Ridel (@ChloeRidel) May 1, 2025
Sur franceinfo, le patron du PS, Olivier Faure, a annoncé que le parti avait porté plainte et qu'il ne laisserait "rien passer". "Violences graves et inacceptables. Ces perturbateurs sont les ennemis des travailleurs et de la gauche", a assuré le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Boris Vallaud, sur X, ajoutant qu'il allait saisir le procureur de la République. "Une personne a été placée en garde à vue après les faits commis aux abords du stand du Parti socialiste (tirs de mortier, dégradations et violences)", a fait savoir le parquet de Paris, jeudi soir.
Le député Jérôme Guedj pris à partie
Selon la préfecture de police, "l'incident" a eu lieu "un peu avant 15 heures, boulevard de l'Hôpital". Les forces de l'ordre sont intervenues pour "rétablir le calme", après "la prise à partie d'élus aux abords du local d'un parti politique". Sur X, Bruno Retailleau a précisé que la police a "procédé à des interpellations". Le ministre de l'Intérieur a apporté son "soutien aux militants agressés", dénonçant "la violence politique que l'extrême gauche essaie d'installer" en France. Il a ensuite fait état sur BFMTV d'une blessure sans gravité à un pied pour le député socialiste Jérôme Guedj et de trois militants socialistes légèrement blessés "par acouphènes" ou "brûlures" en raison de jets de "pétards" sur eux. Sur BFMTV, Jérôme Guedj a ensuite fait état d'un seul militant "blessé" et d'autres "choqués".
Selon un reporter de franceinfo présent dans le cortège, Jérôme Guedj a été invectivé quand il passait à côté du cortège de la Confédération nationale du travail (CNT, syndicalisme révolutionnaire). "Un premier groupe virulent nous a fait des doigts d'honneur, nous a insultés de 'traîtres' en chantant : 'Tout le monde déteste le PS'", a-t-il raconté à l'AFP. "Puis ont débarqué 20-30 personnes habillées en noir, comme des blacks blocs, qui sont allées au contact. Elles ont frappé des gens et ont mené une charge en jetant plusieurs bombes agricoles", a-t-il poursuivi. "Ces gens-là se tournaient beaucoup vers moi pour m'insulter", a-t-il ajouté. "Les crétins décérébrés, pseudo-antifas et cagoulés de noir, sont arrivés. Injures, crachats, et enfin coups de poing et mortier", a-t-il résumé sur X.
Des "insultes antisémites", selon des responsables socialistes
Jérôme Guedj a affirmé à l'AFP n'avoir pas entendu d'insultes antisémites à son encontre lors des agressions, au contraire d'autres responsables socialistes. "Des militants qui se prétendent de la gauche, de l'extrême gauche (....) se sont mis d'abord à nous insulter de 'sales sionistes', de 'génocidaires', de 'traîtres', ce sont des mots qui ont été prononcés. Ils ont insulté tous les socialistes", a raconté sur BFMTV l'eurodéputée Emma Rafowicz, régulièrement victime d'injures antisémites.
"Jérôme Guedj lui-même a de nouveau été la cible d'insultes antisémites", a assuré la patronne de la fédération socialiste de Paris, Lamia El Aaraje. Sur BFMTV, le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, candidat à la tête du parti, a affirmé que Jérôme Guedj s'était fait "agresser parce qu'il est socialiste et parce qu'il est juif".
Interrogée sur RTL sur la piste d'un "antisémitisme d'extrême gauche", la secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, a, elle, refusé de répondre à la question, se disant "embêtée". Tout en apportant son "soutien" à Jérôme Guedj, elle a suggéré que le député socialiste n'aurait pas fait "attention" en se rendant à la manifestation entouré de nombreux journalistes. "Tes propos renforcent ce climat nauséabond", lui a rétorqué le sénateur PS Patrick Kanner, sur X, réclamant des regrets ou des excuses, à l'unisson d'autres élus socialistes.
À regarder
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
-
Pourquoi on parle de Robert Badinter aujourd'hui ?
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
La tombe de Robert Badinter profanée à Bagneux
-
Accord Hamas-Israël, la joie et l’espoir
-
"Qu’on rende universelle l'abolition de la peine de mort !"
-
Guerre à Gaza : Donald Trump annonce qu'Israël et le Hamas ont accepté la première phase de son plan
-
Les "MedBeds, ces lits médicalisés qui affolent les complotistes
-
Front en Ukraine : des robots au secours des blessés
-
Taylor Swift : la chanteuse de tous les records
-
Robert Badinter : le discours qui a changé leur vie
-
Nouveau Premier ministre, retraites : les temps forts de l'interview de Sébastien Lecornu
-
Lennart Monterlos, détenu en Iran depuis juin, a été libéré
-
Charlie Dalin : sa course pour la vie
-
La mère de Cédric Jubillar se dit rongée par la culpabilité
-
Le convoi du président de l'Équateur attaqué par des manifestants
-
Le discours de Robert Badinter pour l’abolition de la peine de mort en 1981
-
Pourquoi les frais bancaires sont de plus en plus chers ?
-
Oui, en trois ans, le coût de la vie a bien augmenté !
-
Pas de Pronote dans ce collège
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
Disparition dans l'Orne : la petite fille retrouvée saine et sauve
-
"L’antisémitisme est devenu une mode", déplore Delphine Horvilleur
-
"Une pensée de l'espoir" nécessaire pour Delphine Horvilleur
-
Ils ont le droit à l’IA en classe
-
"Il y a un monde politique qui est devenu dingue. Il est temps que ça s’arrête. Ça va rendre fou tout le monde"
-
Pouvoir d'achat : les conséquences d'une France sans budget
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter