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Vidéo Plongez dans les rouages de la salle à manger tournante de Néron

Publié le 25/11/2014 19:21 Mis à jour le 25/11/2014 19:36

Temps de lecture : 2min

franceinfo

France Télévisions

Le CNRS dévoile les étonnants secrets de cette pièce d'architecture unique, dans une passionnante vidéo, publiée mardi 25 novembre.

A l'heure du repas, Néron risquait de perdre la tête. En effet, l'empereur romain (Ier siècle après JC) avait fait construire une étonnante salle à manger tournante, dont les rouages sont dévoilés dans une passionnante vidéo réalisée par le CNRS et diffusée mardi 25 novembre.

Tout débute sur les pentes du Palatin à Rome, en 2009, quand une fouille met au jour un édifice circulaire jusqu'ici inconnu, large de 16 mètres de diamètre. A l'époque, "nous avons été impressionnés par les dimensions", explique l'archéologue Françoise Villedieu. Les chercheurs font un parallèle avec la Vie des douze Césars de l'historien Suétone, lequel décrit le palais de Néron – la domus aurea – et une "salle à manger principale, qui était ronde, tournait jour et nuit sur elle-même, en imitant le mouvement du monde".

L'eau d'un aqueduc permettait d'actionner le mécanisme

Au centre de l'édifice, un pilier de 4 mètres de diamètre est bâti en maçonnerie pleine, avec une première série de huit arcs à mi-hauteur, qui relient le pilier au mur du pourtour. Ils servent d'appui au plancher du premier étage, lui-même couronné d'une seconde série de huit arcs. Le mur du pourtour, le pilier central et les deux séries d'arcs forment une structure puissante.

Mais Néron et ses convives dînaient au-dessus, dans une partie supérieure aujourd'hui démontée. Les archéologues ont découvert des cavités, dans lesquelles étaient logées des galets, sur le principe du roulement à billes. L'eau d'un aqueduc voisin actionnait des axes de transmission et des engrenages pour faire tourner le plancher de salle à manger, le tout sur un rythme à la fois lent et régulier.

La complexité de l'ensemble illustre "le goût de Néron pour les techniques et pour les constructions exceptionnelles", résume Françoise Villedieu. Ce trésor de technologie déployé dans un seul but : assurer un panorama divin à l'empereur et ses convives.