Thomas Jolly annonce que son projet de spectacle à Rouen pour le 14-Juillet "n'aboutira pas"

Le coût du spectacle, 11 millions d'euros, était jugé comme trop important par des élus d'opposition de la municipalité.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Thomas Jolly, recevant un Molière aux Folies Bergère, à Paris, le 28 avril 2025. (THOMAS SAMSON / AFP)
Thomas Jolly, recevant un Molière aux Folies Bergère, à Paris, le 28 avril 2025. (THOMAS SAMSON / AFP)

Thomas Jolly jette l'éponge. Le projet de spectacle qu'il préparait pour le 14-Juillet à Rouen (Seine-Maritime) "n'aboutira pas", faute de financements, a annoncé, mardi 20 mai à l'AFP, le directeur artistique des Jeux de Paris. Thierry Reboul, directeur des cérémonies des Jeux olympiques et paralympiques en 2024, et Thomas Jolly travaillaient depuis décembre sur un spectacle de 1h30, intitulé "14.7", dont l'idée était de promouvoir les valeurs de la République. Ce projet représentait un investissement de 11 millions d'euros, dont 6 provenant de financements privés et 5 de fonds publics (ville et métropole). "La part d'argent privé nécessaire à la tenue du projet n'est pas atteinte. Par conséquent, la part d'argent public envisagée pour ce projet n'est pas sollicitée", ajoutent-ils.

Ses grandes lignes avaient été présentées mi-mai devant des élus. Pour être validé, il nécessitait un vote favorable de la mairie de Rouen et de la métropole, mais aussi la consolidation de partenariats privés, avait indiqué son entourage à l'AFP. Tous deux ont en outre jugé "regrettable (...) qu'une partie de la presse, ainsi que certains élus politiques, [aient] choisi de divulguer et de commenter ce projet avant même que sa faisabilité ne soit assurée". Ils ont "œuvré au discrédit du financement public de la culture, à la dissension et défiance populaire, plutôt qu'à son unité, et ont ravivé, à l'égard de Thomas Jolly, un discours de haine, bien loin de toute considération budgétaire", déplorent-ils.

"Tout cela est navrant"

Plusieurs élus d'opposition s'étaient offusqués, dans la presse et sur les réseaux sociaux, du coût de la manifestation, jugé trop élevé à leurs yeux, tandis que la métropole, présidée par le maire socialiste Nicolas Mayer-Rossignol, l'avait défendue, assurant que les financements publics demandés ne seraient pas faits "au détriment des politiques publiques mises en œuvre par les deux collectivités".

Dans un communiqué mardi soir, Nicolas Mayer-Rossignol a fait valoir que cette manifestation "aurait permis de faire travailler des centaines d'artistes locaux, intermittents du spectacle, compagnies, établissements culturels, de mobiliser des milliers de bénévoles". Elle "aurait permis de faire rayonner notre territoire avec une mise en lumière exceptionnelle de nos artistes et acteurs locaux, de nos talents, de notre monde associatif et économique, de notre patrimoine", a-t-il insisté. Il a déploré qu"une petite minorité politicienne [ait] préféré la polémique". "Les élections approchent. Tout cela est navrant", a-t-il encore dit.

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