Laure Marsac, féline "Chatte sur un toit brûlant" aux Célestins à Lyon
Un des chefs d'œuvre de Tenessee Williams "La chatte sur un toit brûlant" adapté par Claudia Stavisky se joue au Théâtre des Célestins à Lyon jusqu'au 20 octobre 2013. Un défi de taille pour Laure Marsac qui réalise une jolie performance.
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L'histoire:
Dans une villa du sud des Etats-Unis, une famille se réunit pour fêter l'anniversaire du patriarche malade, Big Daddy.
Maggie et Brick sont un couple en pleine crise.
Maggie, délaissée par son mari qui plonge dans l'alcool après le suicide de son meilleur ami, tente de le reconquérir. Ensemble, ils forment un couple atypique dans ce sud des Etats-Unis des années 50. Alors que le patriarche, atteint d'un cancer est proche de la mort, le reste de la famille: Gooper - le frère de Brick- et sa femme, convoitent déjà l'héritage du vieil homme qui a passé sa vie à faire propérer sa plantation, la plus grande du Mississipi.
Cette célèbre pièce de Tennessee Williams a été mise en scène à New-York Broadway par Elia Kazan en 1955 et portée à l'écran dès 1958. Loin du film culte "La chatte sur un toit brûlant" réalisé par Richard Brooks, avec une Elizabeth Taylor d'une puissance émotionnelle rare dans le rôle de Maggie-La-Chatte et de Paul Newman dans celui de Brick, la pièce jouée au théâtre des Célestins, mise en scène par Claudia Stavisky et traduite par Daniel Loayza est une adaptation contemporaine de cette œuvre forte et violente.
Le mensonge, la frustration, l'amour, le désir, la haine, l'avarice, la luxure...autant de thèmes traité par Tennessee Williams, toujours d'actualité.
Laure Marsac accroche le spectateur dès la première scène.
Pour la première de la pièce jouée aux Célestins à Lyon, la comédienne est fébrile mais sa présence et son charisme sont indéniables.
Pour ce petit bout de femme énergique au parcours riche et éclectique, le rôle de Maggie est un défi (le rôle a été joué au théâtre par Elizabeth Taylor), "une véritable performance" soulignera-t-elle après la représentation.
Laure se glisse dans la peau de "Maggie", le personnage principal de la Chatte sur un toit brûlant. Très amoureuse de son mari "Brick" qui la repousse, elle est en manque d'amour, de tendresse et de sexe, et sort ses griffes, telle une chatte affamée.
La chatte -Maggie- va, tout au long d'une longue première scène, tour à tour ronronner, miauler, griffer, se frotter à Brick (joué par Philipe Awat) totalement indifférent.
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Une des scènes importantes de la pièce est la confrontation entre Brick, tout en retenu, et son père (Joué par Alain Pralon avec une belle énergie). Alors que le patriarche se croit à tort en rémission d'un cancer, il va à son tour affronter son fils pour connaitre la vraie raison de son mal être.
La scène entre Brick et son père est tendue et d'une grande violence.
Elle évoque les rapports torturés que Tennessee William entretenait avec son propre père.
Apparences, nons-dits, tabous, duplicité tentent d'être mis au jour pendant ce face à face. Si le jeu des comédiens est un peu "forcé", voire "surjoué", ils réussissent néanmoins à faire ressentir cette ambiguité, cette tension.
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Claudia Stavisky s'est lancée dans la mise en scène d'un chef d'oeuvre, de façon très contemporaine.
Les comédiens utilisent un langage bien d'aujourd'hui, avec des expressions de tous les jours. Le décor épuré est lui aussi très éloigné d'une ambiance sudiste des années 50..
On remarquera parfois des anachronismes, voulus ou non. Claudia Stavisky ausculte l'histoire très complexe, lourde de secrets de cette famille contemporaine, le temps d'une nuit d'été orageuse. Et quand l'orage finit par éclater, la vérité enfin peut être dévoilée.
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4, rue Charles Dullin
69002 Paris
Tél. 04 72 77 40 40
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