Grignan : Amélie Nothomb et Eric-Emmanuel Schmitt président un Festival de la Correspondance à l'heure belge
Le 23e festival de la Correspondance de Grignan a ouvert ses portes le 3 juillet sous la double présidence d’Amélie Nothomb et Eric-Emmanuel Schmitt. Car la Belgique est l’invitée d’honneur de cette édition 2018 où l’art épistolaire va vivre jusqu'au 7 juillet à travers les voix de 70 lecteurs et lectrices dont Isabelle Adjani, Lambert Wilson et Benoît Poelvoorde .
/2019/04/11/grignan_2018.jpg)
Créé en 1996, le festival de la Correspondance de Grignan prend chaque année un peu plus d’ampleur en attirant toujours plus de visiteurs. Cette 23e édition devrait attirer plus de 12 000 visiteurs contre 600 au tout début du festival. Il faut dire que chaque année, de grands noms du monde du spectacle et de la culture viennent ici célébrer les beautés de l’art épistolaire. Retour sur les visages qui ont marqué ces deux décennies de festival.
Reportage : France 3 Rhône-Alpes - S. Adam / Archives / S. Bouix
Nothomb et Schmitt, Belges et présidents !
Cette année, d’Amélie Nothomb et Eric-Emmanuel Schmitt ouvrent et président cette 23 édition dont le thème est "Lettres de Belgique". La première est belge de naissance, le second l’est d’adoption (E-E. Schmitt est né près de Lyon naturalisé belge en 2008). "Sans Emmanuel, je ne serais pas venue à Grignan. Ca aurait été une sacrée erreur car c’est sublime ici !" s’exclame celle qui est une grande épistolière.L’auteure de "Hygiène de l’assassin" écrit au minimum 20 lettres manuscrites par jour (5 jours sur 7 !) : "C’est une règle que je me suis fixée. Je reçois beaucoup de courrier, des lettres très belles, et il m’est impossible de ne pas y répondre je suis devenue par la force des choses une épistolière !".
Ecrire des lettres pour "se faire l'âme propre"
A l'injonction "Donner-nous des raisons d'écrire ! , Amélie Nothomb répond : "Ecrivez-vous des lettres car ce que vous direz par lettre vous ne le direz d’aucune autre façon" . Quant à E-E. Schmitt, il a cette belle réflexion : Ecrire, c'est faire le point sur soi-même. Ecrire, c’est se débarrasser de ses mensonges, de ses illusions... C’est se faire l’âme propre".Madame de Sévigné, mère et chroniqueuse
Avec ses 20 lettres par jour, Amélie Nothomb, c’est donc un peu une Madame de Sévigné des temps modernes. Si le festival existe, c’est pour rendre hommage à cette femme du XVIIe siècle qui se mit à écrire pour maintenir le lien avec sa fille, la comtesse de Grignan, venue vivre dans la Drôme avec son époux. Pour la divertir, sa mère rédige chaque jour une lettre où elle raconte ce qui se passe à Paris et à la Cour de Louis XIV avec "un style moderne, vivant et coloré" note Laurence Lavergne, responsable des collections Châteaux de la Drôme et avec un regard distancié pas toujours tendre, voire critique, sur une Cour dont elle ne fait pas directement partie.Au total, ce sont plus de 1 100 lettres qui seront écrites et publiées en 1726, trente ans après la mort de Madame de Sévigné.
Coup d'oeil sur le programme
Jusqu’au 7 juillet, les lectures musicales, littéraires et théâtrales vont se succéder autour de correspondances de figures de la culture belge : Georges Simenon, Maurice Maeterlinck, Simon Leys, mais aussi Hubert Nyssen, le fondateur des éditions Actes Sud et père de la ministre française de la culture.
Le jeudi 5 juillet, France Brel, l’une des filles de Jacques Brel, proposera une lecture-concert de textes inédits ou méconnus de son père avec le comédien Emmanuel Noblet et la chanteuse Gatica. Le même jour, Benoît Poelvoorde lira les lettres du poète Henri Michaux, dans "Donc c’est non" sur une mise en scène de Patrice Leconte.
Sans lien avec le thème 2018, Isabelle Adjani et Lambert Wilson refermeront en beauté cette 23e édition en incarnant Maria Casarès et Albert Camus, deux âmes flamboyantes qui ont entretenu une correspondance amoureuse, artistique et intellectuelle jusqu’à la mort de l’écrivain.
Tout le programme est à découvrir ICI
À regarder
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter