"Ce qui manque, c'est la trouille avant d'entrer en scène" : à Montreuil-sur-Mer, les comédiens des "Misérables" privés de spectacle se réinventent dans les rues
Le spectacle annuel des habitants de Montreuil-sur-Mer attire des milliers de spectateurs chaque été depuis 25 ans. Cette année, en raison de la crise sanitaire, les figurants ont revêtu leurs costumes pour des déambulations dans la ville.
/2020/08/02/phpS4a0eJ.jpg)
Dans les rues de Montreuil-sur-Mer et sur les remparts de la cité, l'ombre de Victor Hugo plane depuis presque deux siècles. C'est dans ce village du Pas-de-Calais que l'écrivain a planté le décor des Misérables. Dans le roman, il en fait la ville natale de Fantine, et Jean Valjean en est le maire.
Plus de 1 000 personnes par soir depuis 25 ans
Pour faire vivre ce patrimoine, chaque année depuis 1996, les habitants se replongent au XIXe siècle et redonnent vie à Cosette, Gavroche et tous les autres personnages nés sous la plume de Victor Hugo, dans un spectacle son et lumière. Près de 300 figurants retracent à travers différents tableaux les grands moments du roman. Les représentations devaient commencer le premier week-end d'août mais l'épidémie de Covid-19 en a décidé autrement.
"Derrière moi il y a un gradin avec environ 1 500 places, se souvient Jean-Marie Fontaine, le président de l'association Misérables et Compagnie qui met sur pied le son et lumière. Plus de 1 000 personnes par soir depuis 25 ans. Là, il n'y en a pas. C'était en 2019 et ce sera en 2021."
Faire perdurer l'esprit du spectacle
Si les représentations sont annulées cette année, pas question pour autant de laisser les somptueux costumes au placard. Quelques-uns des 300 figurants les ont revêtus pour déambuler dans les rues de Montreuil-sur-Mer et proposer aux visiteurs de petites mises en scène. Ces visites-spectacles permettent ainsi de maintenir le lien avec les spectateurs et font perdurer l'esprit de l'événement.
Christian Levasseur, figurant, participe à l'édition 2020 des Misérables avec enthousiasme. Mais il ne cache pas un petit pincement au coeur quand il évoque les représentations antérieures. "Ce qui manque, c'est la trouille avant d'entrer en scène, l’espèce de trac qu’on a comme ça et après une fois qu’on est parti il n’y a plus de problème, on oublie tout," confie-t-il. Les vraies retrouvailles avec le public sont attendues avec impatience. Ce figurant, comme beaucoup d'autres, a le regard tourné vers l'été 2021.
À regarder
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter