Avignon : une plainte pour apologie du terrorisme vise la pièce de Mohamed Kacimi sur Merah
Une plainte pour apologie du terrorisme a été déposée contre Mohamed Kacimi et Yohan Manca, respectivement auteur et metteur en scène d'une pièce de théâtre sur les dernières heures du jihadiste toulousain Mohammed Merah, jouée lors du Festival off d'Avignon. Sa dernière représentation, qui s'est tenue mardi 11 juillet, avait fait l'objet de vives polémiques et d'une demande d'annulation.
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Des avocats des proches de victimes de Mohammed Merah ont déposé une plainte pour apologie de terrorisme et antisémitisme, visant le metteur en scène Yohan Manca et l'auteur algérien Mohamed Kacimi, à l'origine de la pièce intitulée "Moi, la mort je l'aime comme vous aimez la vie". Cette pièce retrace les dernières heures de Mohammed Merah, le jihadiste toulousain responsable des attentats de mars 2012.
"Une honte et un déshonneur"
"Nous qui avons la responsabilité de porter la voix de ceux qui ont péri à Toulouse et Montauban et celle de leurs familles, nous considérons qu'une telle entreprise de réhabilitation dans le contexte que nous traversons sous couvert d'alibi culturel est une honte et un déshonneur. Nous vous demandons d'y renoncer", écrivent dans un courrier Mes Patrick Klugman, Ariel Goldman, Elie Korchia et Jacques Gauthier-Gaujoux.
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Vives réactions d'associations
"Le théâtre polémique depuis la nuit des temps"
"Les Merah, Kouachi, auraient pu être mes voisins de classe, ou mes coéquipiers au foot. Outre la folie, la peur des actes accomplis, c’est leur jeunesse qui m’a sautée au visage : ma jeunesse.", écrivait sur le site du théâtre le metteur en scène Yohan Manca, qui joue également le rôle de Merah. "C'est très douloureux mais c'est du théâtre documentaire, politique. Il n'est jamais trop tôt pour parler de certains sujets, mais il est souvent trop tard. Le théâtre polémique depuis la nuit des temps", a-t-il soutenu auprès l'AFP après la représentation. "Merah avant d'être un monstre était un être humain. Pour essayer de comprendre ces jeunes terroristes, il faut entrer dans leurs têtes, dans leur parole. Ce n'est pas parce qu'on les humanise qu'on les excuse".
Les 11 et 15 mars 2012, Mohamed Merah, 23 ans, a tué trois militaires par balle dans la rue, à Toulouse et Montauban, puis, le 19 mars, trois enfants et un enseignant dans un établissement scolaire juif de Toulouse, avant d'être tué le 22 mars par le Raid qui assiégeait son appartement depuis la veille.
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