Pièce posthume de Charb : Riss proteste dans Charlie Hebdo contre une nouvelle demande d'annulation
Charlie Hebdo dénonce dans son édition de mercredi la demande d'annulation, de la part d'un syndicat étudiant, d'une représentation du texte de Charb, "Lettre aux escrocs de l'islamophobie qui font le jeu des racistes" prévue à Paris.
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"La pièce est une nouvelle fois la cible des censeurs"
Le syndicat étudiant Solidaires de l'université Paris 7-Denis Diderot a demandé à la présidence de l'université l'annulation de cette représentation, prévue mercredi à 18H dans un amphithéâtre de 160 places, déjà complet selon l'université. "La pièce (...) est une nouvelle fois la cible des censeurs", dénonce le rédacteur en chef de Charlie Hebdo, Riss, dans un édito."En 2018, ce sont les étudiants qui censurent, interdisent, bâillonnent, comme le faisait la police de De Gaulle en mai 1968, avec pour objectif de réprimer et de faire évacuer de la Sorbonne les agitateurs comme Charb". Après avoir été annulée à deux reprises à Lille, en mars et en mai 2017, soulevant une polémique, la pièce avait été jouée sous haute surveillance au festival d'Avignon.
"Ce qui nous dérange c'est un débat sur la laïcité dont les conclusions semblent déjà tirées"
Du côté du syndicat étudiant, joint par l'AFP, on explique que le problème n'est pas tant la pièce que le débat qui la suit. Il doit réunir les responsables du spectacle, le metteur en scène Gérald Dumont et la directrice des ressources humaines de Charlie Hebdo, Marika Bret, ainsi que le vice-président à la Vie culturelle de l'université, l'ethnologue Pascal Dibie, et la chercheuse en arts du spectacle Isabelle Barbéris."Ce qui nous dérange le plus c'est qu'on appelle à un débat sur la laïcité, dont les conclusions semblent déjà tirées dans la description faite de l'événement", a souligné un porte-parole de Solidaires, alors qu'un appel anonyme à manifester devant l'amphithéâtre a par ailleurs été lancé en ligne. "Il semble apparent que le débat sera centré sur la question de l'islam et consistera à remettre en cause la lutte contre les violences racistes islamophobes et la parole de leurs victimes", souligne le syndicat dans sa lettre à la présidence.
Dans son ouvrage, publié après l'attentat du 7 janvier 2015 contre le siège du journal, où il a été tué avec 11 autres personnes, Charb répondait à ceux qui accusaient son journal de provocations répétées à l'encontre des musulmans.
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