Fabrice Éboué dézingue l'époque : "Je détesterais être de ces comiques que tout le monde aime"
Il est de retour sur scène, et il n'a rien perdu de son mordant. Fabrice Éboué propose au théâtre Déjazet à Paris un nouveau spectacle "Adieu hier", où il tourne en dérision la plupart des combats de notre temps.
/2024/10/15/arrive-augustin-portrait-670e814c8b862378446941.png)
/2022/01/27/phpG7Q8HQ.jpg)
"Je détesterais être de ces comiques que tout le monde aime. Ceux qui sont toujours lisses manquent à mon avis de naturel." C'est certain : Fabrice Éboué, lui, s'exprime "nature", sans filtre. Il observe son époque puis "pousse le curseur". Et tant mieux si ça grince, si ça réveille, si parfois, aussi, ça dérape. "Déjà à l'école je faisais rire une partie de la classe et une autre me détestait, j'aime ce rôle-là." Il va tester vos limites, et impossible de savoir ce que lui pense réellement.
C'est parti pour une heure et demi à canarder le consensuel. Les excès supposés du féminisme (et sa volonté de féminisation des noms), la multiplicité des formes affirmées de sexualité (regrettant "la bonne vieille gay-pride" de son enfance), ou l'hypocrisie face au racisme (notant que si les pubs actuelles présentent des personnes racisées, il s'agit surtout de métis). Tout ce qui nourrit ad nauseam les réseaux sociaux. "C'est devenu le rendez-vous de gens qui n'étaient pas censés se rencontrer. Tant qu'ils étaient isolés dans le bistrot du coin, tout allait bien." Les scientifico-sceptiques comparés à l'idiot du village d'autrefois.
Et puis il y a sa passion pour les faits divers. "J'en parle beaucoup, c'est devenu mon fonds de commerce, j'achète mes cadeaux de Noël à mon fils grâce à ces affaires sordides." Michel Fourniret malade d'Alzheimer avant de mourir : voilà de quoi faire une bonne blague. "Si ça se trouve, depuis sa cellule, il regardait un Faites Entrer l'Accusé sur Francis Heaulme et il trouvait ça honteux."
Quinze ans après son apparition dans le Jamel Comedy Club, le public le connaît bien. Ca n'empêche pas au milieu des rires sonores et des applaudissements fournis, quelques yeux écarquillés. "Toute réaction est bonne à prendre, je suis là pour faire vivre une salle, et, en ça, je crois que le pari est réussi." En effet.
Fabrice Éboué, Adieu hier, du mercredi au samedi, 20h30, au théâtre Déjazet à Paris, avant une tournée dans toute la France.
/2022/01/27/phpoVgsLf.jpg)
À regarder
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter