Une Allemande rend à la Grèce une antiquité qu'elle avait volée il y a 50 ans

L'objet en calcaire, mesurant 24 cm de haut sur 33,5 cm de large, avait été dérobé du Léonidaion, une maison d'hôte datant du IVe siècle avant notre ère.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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Vue de l'arène de lutte "Palaistra" dans l'ancienne Olympie, au sud de la Grèce, le 12 novembre 2003. (ARIS MESSINIS / AFP)
Vue de l'arène de lutte "Palaistra" dans l'ancienne Olympie, au sud de la Grèce, le 12 novembre 2003. (ARIS MESSINIS / AFP)

Une Allemande qui avait volé le sommet d'une colonne sur un site d'Olympie il y a plus de cinquante ans a rendu l'objet à la Grèce, par l'intermédiaire d'une université allemande, a indiqué, samedi 11 octobre, le ministère grec de la culture.

L'objet en calcaire, mesurant 24 cm de haut sur 33,5 cm de large, avait été dérobé du Léonidaion, une maison d'hôte datant du IVe siècle avant notre ère. C'est le troisième objet rendu en quelques années à la Grèce par l'Université allemande de Münster, qui a procédé à la remise vendredi.

"Motivée par la remise récente d'antiquités importantes de l'Université de Münster à leur pays d'origine, elle a décidé de la remettre à l'université, qui s'est chargée de la rendre à la Grèce et à l'ancienne Olympie", a déclaré le ministère, en saluant la "sensibilité et le courage" de la personne responsable de ce vol.

"Juste, moral et équitable"

En 2019, l'université avait rendu une coupe à vin ayant appartenu à un champion des premiers Jeux olympiques modernes d'Athènes en 1896. En 2024, c'était au tour d'une tête masculine en marbre d'époque romaine provenant d'un cimetière de Thessalonique.

La remise du morceau de colonne "prouve que la culture et l'histoire ne connaissent pas de frontières mais nécessitent la coopération, la responsabilité et le respect mutuel", a déclaré Giorgios Didaskalou, un responsable du ministère de la Culture.

Pour sa part, le conservateur du musée d'archéologie de l'Université de Münster, Torben Schreiber, a estimé qu'"il n'est jamais trop tard pour faire ce qui est juste, moral, et équitable".

Athènes essaie depuis de longues années d'obtenir le rapatriement d'antiquités sur son territoire sans avoir à engager des procédures judiciaires.

Son objectif principal reste le retour de la frise du Parthénon qui est détenue par le British Museum depius le XIXe siècle.

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