La tapisserie de Bayeux est dans un "lieu de réserve parfaitement contrôlé" avant son transport vers Londres

Philippe Bélaval, chargé par l'Élysée de piloter cette opération "délicate", affirme que cette extraction s'est déroulée "dans de très bonnes conditions".

franceinfo

Radio France

Publié le 23/09/2025 11:10

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Des visiteurs devant la tapisserie de Bayeux (Calavados), dans le musée de la ville. (Photo d'archive). (MYCHELE DANIAU / AFP)

L'extraction de la tapisserie de Bayeux (Calvados), du musée où l'œuvre était exposée, s'est déroulée "dans de très bonnes conditions", assure sur franceinfo Philippe Bélaval, mardi 23 septembre. Celui qui est chargé par l'Élysée de piloter cette opération, et notamment son transfert vers Londres, évoque une "manipulation d'autant plus délicate que la tapisserie est très ancienne", datant du XIe siècle. Une centaine de personnes a été impliquée dans le processus.

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Cette œuvre "d'un seul tenant", longue de "70 mètres", est faite sur "une matière extrêmement fragile : le lin". Elle raconte en 58 scènes la conquête de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant et les Normands, en 1066. La tapisserie est actuellement "pliée sur un paravent qui lui permet de résister aux tensions". "Elle est dans un lieu de réserve parfaitement contrôlé", indique Philippe Bélaval, sans rien dévoiler du lieu en question. "C'est un grand cube de plusieurs mètres de hauteur", précise-t-il.

Un transfert à Londres en 2026

Se pose désormais la question de son transport vers Londres, où la tapisserie doit être exposée au British Museum en 2026. Ce transfert de l'autre côté de la Manche est critiqué par certains spécialistes. "En raison des chocs et des vibrations, il peut y avoir des déchirures, des pertes de matière. Une fois qu'il y a une déchirure, c'est irréversible. Alors c'est restaurable mais c'est irréversible", réagit sur franceinfo Didier Rykner, directeur de la revue La tribune de l'art.

Un prêt à Londres est en effet "plus compliqué", reconnaît Philippe Belaval, évoquant un "transport délicat" lié à des questions "de sécurité" et à la question des vibrations "susceptibles de créer des déchirures". "Ce que nous allons rechercher, ce sont les meilleures solutions pour arriver à maitriser ce phénomène", promet le haut fonctionnaire. A priori, l'œuvre sera transportée "en train sous la Manche", précise Philippe Belaval. "Mais tout cela, évidemment, va être en fonction des vibrations".

Le musée où est exposée la tapisserie de Bayeux, l'ancien Grand séminaire de Bayeux (Calvados), va faire l'objet de travaux en vue d'une réouverture d'ici octobre 2027, indique le musée sur son site internet. Il reçoit plus de 400 000 visiteurs par an.

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