"Dans 10 ou 15 ans, des cancers vont peut-être se déclarer" : les riverains s'inquiètent de la contamination au plomb après l'incendie de Notre-Dame de Paris
Quatre mois après l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, les riverains craignent d'avoir été touchés par la contamination au plomb.
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"Il y a une épaisseur de poussière anormale depuis l'incendie de la cathédrale" au mois d'avril, raconte Anne-Marie, qui a dû quitter son appartement en urgence il y a deux mois, "je n'y habite plus pour l'instant, j'ai un peu peur". Cette habitante qui vit près de Notre-Dame de Paris souhaite faire analyser son appartement pour savoir s'il a été contaminé au plomb, mais elle ne sait pas à qui s'adresser.
Depuis qu'ils ont appris que le chantier de la cathédrale était suspendu et que plusieurs écoles étaient fermées en raison d'une pollution au plomb, certains riverains du quartier vivent dans l'angoisse, à l'image de Ronan. "Au moment de l'incendie, j'étais installé en terrasse avec une glace et une bière", s'inquiète ce serveur d'un restaurant situé à une centaine de mètres de Notre-Dame.
Le plus dangereux, c'est peut-être d'avoir mangé du plomb.
Ronanà franceinfo
Après l'incendie, Ronan explique avoir eu du mal à respirer, la gorge et le nez secs. Pour savoir s'il a été touché par le plomb, il a décidé de faire une prise de sang la semaine dernière.
Des riverains dans l'attente d'informations
Une commerçante a elle aussi décidé de prendre les choses en main, en attendant les consignes officielles. "J'essaie au maximum de nettoyer le magasin du sol au plafond, en passant l'aspirateur, en nettoyant les ventilations", explique Charlène. Comme d'autres collègues, elle dénonce un manque de communication des autorités, elle assure n'avoir reçu aucune information de la mairie de Paris. "Ce qui m'inquiète, c'est qu'on ne sait pas ce qu'il peut se passer. On ne sait pas, peut-être que dans 10 ou 15 ans, on va avoir des cancers qui vont se déclarer à cause de l'exposition au plomb", résume Charlène.
Dans le même quartier, un employé d'une supérette ne partage pas ces inquiétudes. "Si c'était vraiment dangereux, la mairie aurait pris des mesures restrictives, on aurait par exemple vu des choses fermer mais on n'a rien vu de tout cela", répond Steven. Dans le quartier de Notre-Dame de Paris, aucune affiche de prévention n'a été apposée jusqu'à maintenant. La mairie assure que les rues qui présenteraient des taux trop élevés de plomb pourraient être fermées à la circulation.
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