"Un rapatriement historique" : l'Autriche restitue les dépouilles de populations autochtones à la Nouvelle-Zélande
Les dépouilles, dont des crânes, avaient été pillés à la fin du 19e siècle par un taxidermiste et pilleur de tombes autrichien.
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Les dépouilles de plusieurs vingtaines de Maori et Moriori, peuples polynésiens autochtones, ont commencé à être restitués mardi 27 septembre à la Nouvelle-Zélande, après avoir été dérobés au 19e siècle par un pilleur de tombe tristement célèbre.
Les os de quelque 64 Maori et Moriori, des populations autochtones issus respectivement de Nouvelle-Zélande et des îles Chatham, sont en cours de restitution par le musée d'histoire naturelle de Vienne. Ces restes vont être reçus dimanche par Te Papa, le Musée national de Nouvelle-Zélande à Wellington, dans le cadre d'un programme subventionné par l'Etat visant à récupérer les dépouilles de populations autochtones du pays.
Pilleur de tombes
Les dépouilles, dont des crânes, ont été abrités pendant des décennies dans la capitale autrichienne après avoir été pillés de la tribu "iwi" en Nouvelle-Zélande voici plus de 130 années, ont précisé les deux pays. L'auteur des faits était le taxidermiste et pilleur de tombes autrichien Andreas Reischek. Il se trouvait en Nouvelle-Zélande pendant douze ans, jusqu'en 1889.
Dans ses journaux intimes, il décrit la manière dont il a saccagé plusieurs tombes, sans autorisation, notamment sur les îles Chatham, à Christchurch ou encore à Auckland. "Ces ancêtres ont été volés par ceux qui n'avaient aucun égard pour les communautés maories", a affirmé mardi William "Pou" Temara, président du Comité consultatif pour le rapatriement de Te Papa, dans un communiqué.
77 ans de négociations
"Dans son journal intime, Reischek se vante d'avoir échappé à la surveillance des Maoris, d'avoir pillé des lieux sacrés et d'avoir enfreint le "tapu" (règles sacrées) - il savait exactement ce qu'il faisait", a-t-il ajouté. "Ses actions étaient mauvaises et malhonnêtes".
Ce rapatriement vient conclure 77 ans de négociations entre la Nouvelle-Zélande et l'Autriche, débutées en 1945 quand des dirigeants Maori ont exigé le retour des dépouilles. "Ce rapatriement historique permet de réconcilier le passé colonial et ouvre un nouveau chapitre dans les relations entre les Maoris, les Moriori et les gouvernements néo-zélandais et autrichien", a estimé Arapata Hakiwai, autre dirigeant maori engagé dans le rapatriement.
Ce processus est "motivé par un désir de réconciliation", a abondé Katrin Vohland, directrice du musée d'histoire naturelle de Vienne. "Je suis heureuse que l'on puisse contribuer au processus de guérison", a-t-elle dit.
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