Grève reconduite au Centre Pompidou, à nouveau fermé lundi
Les syndicats souhaitent plus de garanties, en ce qui concerne notamment le "maintien de la masse salariale".
Les personnels du Centre Pompidou, qui craignent pour leur avenir en raison de sa future fermeture pour cinq ans, ont voté lundi 6 novembre la reconduction de leur grève, a constaté une journaliste de l'AFP. Ce grand musée d'art moderne parisien, aussi appelé Beaubourg, qui possède plus de 140 000 œuvres dans ses collections nationales et abrite une bibliothèque ainsi que plusieurs services de médiation, est à nouveau fermé pour la journée.
Inauguré il y a près d'un demi-siècle, il doit fermer progressivement à partir de 2025 pour d'importants travaux de désamiantage et de rénovation, estimés à plus de 260 millions d'euros, auxquels s'ajouteront les coûts de mise en œuvre d'un projet culturel d'un montant "au moins équivalent", selon une source proche du dossier.
"En grève"
Mécontents des négociations en cours avec la direction sur un protocole d'accord qui, selon l'intersyndicale (CGT, CFDT, FO, UNSA, SUD), "ne garantit pas" le devenir de leurs emplois et de leurs missions, les personnels – un millier de personnes au total représentées lundi par environ 200 personnes rejointes par des prestataires – ont voté la reconduction du préavis de grève pour un mois.
Ils l'avaient voté le 5 octobre avant d'entamer leur grève le 16 par roulement entre les services (accueil, sécurité, conservateurs, régisseurs...). Soucieux de "maintenir la cohésion du lieu multidisciplinaire et l'accès du public aux collections nationales" pendant la fermeture, ils appellent ce public à signer une pétition pour les soutenir. Après l'assemblée générale, une cinquantaine d'agents, accompagnés par l'intersyndicale, ont investi les bureaux de la direction générale, dans un immeuble jouxtant le musée, où ils ont déployé une banderole "En grève".
Redéploiement du personnel dans "un lieu unique"
Interpellé, le président du Centre Pompidou, Laurent Le Bon, s'est engagé à recevoir les syndicats dans l'après-midi. L'intersyndicale entend "maintenir la pression" et parle d'une "bataille politique", jusqu'à ce que la direction s'engage par écrit sur plusieurs points, dont le redéploiement des agents dans "un lieu unique" pendant la fermeture du Centre, ce qui a été refusé par la direction et le ministère de la Culture.
Les syndicats réclament aussi des "garanties sur la non-externalisation des missions et services", sur le "maintien de la masse salariale" et sur les droits des agents, notamment ceux à temps partiel, à retrouver leur poste à la réouverture. Pendant la fermeture, les agents doivent être redéployés pour partie au Grand Palais, en travaux de restauration et qui doit rouvrir en 2024, dans des locaux de stockage des collections au nord de Paris, puis sur un nouveau pôle de création et de conservation à Massy (Essonne) qui doit ouvrir en 2026.
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