Ce week-end, un "Notre Père" nouvelle version dans les églises
La plus populaire des prières chrétiennes, le "Notre Père", n'avait pas été modifiée depuis un demi-siècle. Elle a subi récemment de légères retouches et la nouvelle version s'installe ce week-end dans les églises de France. En quoi consiste le changement ?
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Trois mots ont été modifiés
Le nouveau texte sera dit dans toute célébration catholique en France à partir du 3 décembre, premier dimanche de l'Avent, qui ouvre l'année liturgique. Et même dès samedi, jour de messe dominicale "anticipée".
Adoptés par la commission épiscopale catholique chargée des traductions liturgiques pour les pays francophones, les trois petits mots qui changent ont été aussi ratifiés par l'Eglise protestante unie de France (EPUdF).
"C'est un changement qui va bouleverser certaines habitudes, susciter un peu de bafouillage pendant quelque temps", a prédit Mgr Guy de Kerimel, président de la commission épiscopale pour la liturgie au sein de la Conférence des évêques de France (CEF).
La formule antérieure n'a jamais fait l'unanimité
Le texte de 1966, fruit d'un compromis oecuménique dans la foulée du concile Vatican II, n'a jamais fait l'unanimité. Dieu peut-il soumettre ses enfants à la tentation, domaine réservé du diable? Le théologien protestant Jacques Ellul jugeait cette thèse absurde, quand d'autres croyants, notamment dans les rangs catholiques, y voyaient un présupposé quasi blasphématoire.
La nouvelle version n'a pas non plus que des adeptes. Pour le Conseil national des évangéliques de France (Cnef), elle évite certes mieux l'idée que le Créateur "serait responsable de la tentation, mais elle édulcore la souveraineté de Dieu". "Dieu permet que nous soyons tentés", soutient aussi l'abbé catholique traditionaliste Guillaume de Tanoüarn, pour qui "le salut est une lutte" et ne relève pas du "monde des bisounours métaphysiques".
Petite polémique, vite éteinte
Soupçon "triste et ridicule", a cinglé le porte-parole des évêques, Mgr Olivier Ribadeau Dumas. Le chroniqueur a sans tarder fait son "mea culpa", présentant ses "excuses plates aux gens de bonne volonté, nombreux, qui prient du fond du coeur et ne connaissent pas la haine".
L'Eglise espère pour sa part que la modification opérée sera "l'occasion pour les chrétiens de se réapproprier" le Notre Père. Une prière dans laquelle Mgr de Kerimel voit "une réponse au déficit de fraternité de nos sociétés".
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