Cet article date de plus de dix ans.

Netflix sort son 1er film simultanément sur grand écran et en ligne

"Beasts of No Nation", l'histoire d'un enfant-soldat en Afrique, sort en salles aux Etats-Unis et en même temps sur Netflix. Il sera donc visible partout dans le monde. C'est la première fois que Netflix procède de cette façon pour un long-métrage de fiction. Le site de streaming aux 62 millions d'abonnés espère que le film, salué par la critique, lui ouvrira la porte des prochains Oscars.

Loïc Pialat

Radio France

Publié le 16/10/2015 12:04 Mis à jour le 16/10/2015 14:13

Temps de lecture : 1min

(Netflix sort "Beasts of No Nation" simultanément sur grand écran et en ligne © Netflix)

La distribution de Beasts of No Nation restera limitée. Les principales chaînes de cinéma aux Etats-Unis ont boycotté le film qui ne respecte pas le traditionnel décalage de trois mois entre sa sortie en salles et son entrée sur le marché vidéo. Même le réalisateur, Cary Fukunaga, a ses réserves. Quel abonné à Netflix va acheter une place de cinéma s'il peut voir le film chez lui gratuitement le même jour ? "Si les gens continuent à choisir de regarder les films sur leur ordinateur, le risque, c'est que l'expérience cinématographique ne devienne réservée qu'aux adaptations de comic-books ", explique Cary Fukunaga.

De toute façon, Netflix n'espère pas battre des records au box-office avec cette histoire déchirante d'un enfant-soldat dans un pays d'Afrique non-identifié. Si la compagnie californienne a payé 12 millions de dollars pour les droits de Beasts of No Nation , c'est parce qu'elle pense que le film, salué par la critique, lui ouvrira la porte des prochains Oscars. Cette visibilité lui permettra ensuite de séduire de nouveaux abonnés. La stratégie a fait ses preuves avec la série House of Cards .

Mais Netflix a aussi des projets plus populaires en stock. La comédie The Ridiculous 6 sortira le 11 décembre en attendant début 2016 la suite de Tigres et Dragons .

" Beasts of No Nation" sort simultanément sur grand écran et en ligne. Le reportage de Loïc Pialat