Namibie : sur les dunes du plus vieux désert de la planète

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Article rédigé par France 2 - N. Bertrand, M. Kouho, M. Guillaume - Édité par l'agence 6Médias
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Ce mardi 12 août, direction le sable du désert de Namibie et ses 80 000 km carrés de dunes vertigineuses. Ils font le bonheur des vacanciers à la recherche d'un cadre à couper le souffle.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité. 

C'est le plus vieux désert de la planète, formé il y a 55 millions d'années. Le Namibe a donné son nom au pays, la Namibie. Une immensité de sable qui s'étend sur plus de 1 500 kilomètres de dunes vertigineuses. Les plus hautes dunes atteignent 400 mètres de haut. Au pied de l'une d'elles, on trouve un décor de science-fiction appelé "la Vallée de la Mort". Les acacias, morts il y a 900 ans, restent pourtant debout, comme pétrifiés. C'est le site le plus visité et le plus photographié de Namibie.

Deux touristes arrivent de l'île de la Réunion et improvisent une séance photo. "En quoi il est spécial ? Les couleurs, d'abord. Le mélange entre le blanc, la couleur des dunes, qui est orange, et le ciel bleu. Bleu, bleu sans nuage, d'ailleurs aujourd'hui, il fait un temps magnifique. Alors, on a beaucoup de chance", s'émerveille une jeune fille.

Des animaux dans le désert

Prendre la pause, sous 37 degrés. Ici, il n'a pas plu depuis trois ans. Au fil des millénaires, la vie animale a su s'adapter pour survivre. Sakkie Rothmann a fait sa spécialité. Il guide les touristes dans le désert à la recherche de petits animaux bien cachés. "Oh, il y en a deux dans le même tunnel. Attendez, attendez, il y en a deux dans le même tunnel ! C'est une lune de miel", s'écrit-il. Ce sont des geckos du désert, un mâle et une femelle. Ces reptiles, d'à peine 15 cm, se montrent rarement au grand jour. "Ils n'ont pas de protection contre le soleil, ça peut les tuer. La plupart de ces animaux ne sont actifs que la nuit. Ils ont un super camouflage et, en plus, ils s'enterrent dans le sable pour se cacher", explique le guide.

Quelques pas plus loin, en ouvrant l'œil, le groupe tombe sur un caméléon Namaqua, le seul à pouvoir survivre dans le désert. Il se nourrit de tout insecte qui lui passe sous la langue. William et Elena viennent de Suisse, ravis de photographier ces petits reptiles. "Là, il faut chercher des petits animaux, ils sont cachés. Je trouve que c'est plus intéressant et un peu unique. C'est plus gratifiant. L'éléphant, tu roules avec ta voiture, il est là. Là, le caméléon, il faut vraiment le chercher", confient-ils.

La terre des Topnaar

Depuis 20 ans, Sakkie Rothmann emmène ses clients au milieu des dunes. Sans ses connaissances, cet océan de sable peut devenir un piège mortel. "Est-ce qu'on peut rester bloqué ici ? Oui, bien sûr. Le grand secret pour conduire dans les dunes est de dégonfler les pneus. Et la deuxième chose, c'est que ça n'a rien à voir avec la puissance du véhicule : si vous avez un véhicule trop lourd, vous allez vous enfoncer", prévient-il.

Mais dans le Namibe, il n'y a pas que des touristes et leurs guides. Une tribu a fait de ce désert son territoire depuis 200 ans, les Topnaar. Lidia Anamab est la doyenne du clan. Ici, les habitants se nourrissent de nara, un fruit qui ne pousse que dans le désert. "C'est comme ça que nous séparons les graines de la pulpe. Lorsque nous n'avons rien d'autre, nous mangeons le nara", explique-t-elle.
Avant, les Topnaar étaient nomades. Aujourd'hui, ils se sont sédentarisés. Mais une chose n'a pas changé : la fierté d'être un peuple du désert. "Je me sens chanceux de vivre ici. Mes parents ont vécu là toute leur vie. Et moi aussi, je suis content d'appartenir au désert", confie un homme.

Il reste aujourd'hui environ 3 000 Topnaar sur plus de 80 000 kilomètres carrés de désert. Une immensité qui prend fin tout à l'Est, en se jetant dans l'océan Atlantique.

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