Le chanteur du groupe irlandais The Pogues, Shane MacGowan, est mort à 65 ans
Shane MacGowan, le chanteur du groupe de punk celtique The Pogues, est mort à l'âge de 65 ans, a annoncé jeudi sa femme, Victoria Mary Clark, sur Instagram.
/2023/07/10/64abd44855ee1_placeholder-36b69ec8.png)
/2023/11/30/gettyimages-526703972-6568cfb0d8f43508591055.jpg)
Shane MacGowan, le chanteur du groupe The Pogues est mort à l'âge de 65 ans. Son épouse Victoria Mary Clark l'a annoncé sur le réseau social Instagram. Shane sera pour toujours "une lumière que je tiens devant moi" et "la mesure de mes rêves", écrit-elle, en reprenant des passages de la chanson A Rainy Night in Soho des Pogues. "Shane (...) est parti pour être avec Jésus et Marie", ajoute-t-elle. Le chanteur et musicien, qui avait été hospitalisé à plusieurs reprises depuis le mois de juillet, avait des problèmes de santé, et une addiction connue à la drogue et à l'alcool.
Entre musique punk et ballades traditionnelles irlandaises
Irlandais né en Angleterre en 1957, Shane MacGowan était devenu célèbre en fondant en 1982 le groupe The Pogues. Il jouait alors dans les pubs des ballades irlandaises interprétées à cent à l'heure par des musiciens mélangeant allègrement rythmes irlandais et énergie des punks. Alliant légendes celtiques et ivrognerie, The Pogues est devenu dans les années 1980 la voix politique des Irlandais et en particulier des jeunes immigrés à Londres, anti-Thatcher et anti-censure.
Le plus grand succès commercial des Pogues est Fairytale of New York, un duo de 1987 entre Shane MacGowan et Kirsty MacColl devenu un classique de Noël teinté de folklore irlandais. Un autre grand succès du groupe est A Pair of Brown Eyes. "Shane restera dans les mémoires comme l'un des plus grands paroliers de la musique", a rendu hommage le président irlandais Michael D. Higgins dans un communiqué. Ses chansons étaient "des poèmes parfaitement rédigés", a-t-il ajouté.
L'histoire de Shane MacGowan et des Pogues a fait l'objet d'un splendide documentaire, Crock the Gold: A Few Rounds with Shane MacGowan, signé Julien Temple et produit par Johnny Depp.
Hommage politique
Le Premier ministre irlandais, Leo Varadkar, a rendu hommage sur le réseau social X à "un musicien et un artiste exceptionnel". Son adjoint, Micheál Martin, s'est dit "dévasté" par la mort de Shane MacGowan, qu'il a qualifié d'"icône". "Son décès est particulièrement poignant à ce moment de l'année alors que nous écoutons Fairytale of New York, une chanson qui résonne en chacun de nous", a-t-il écrit.
Les hommages sont également venus du Sinn Féin, l'ancienne branche politique du groupe paramilitaire de l'Armée républicaine irlandaise (IRA), qui a lutté pendant des décennies contre la domination britannique en Irlande du Nord. En pleine période des "troubles" en Irlande du Nord en 1988, la chanson Streets of Sorrow / Birmingham Six des Pogues racontait le drame de six Nord-Irlandais condamnés à tort en 1975 pour un attentat à la bombe dans un pub de cette ville de l'Angleterre qui avait fait 21 morts. Ils ont été innocentés en 1991 dans ce qui est considéré comme l'une des plus grandes erreurs judiciaires du pays.
Shane MacGowan était "un poète, un rêveur, un champion de la justice sociale", a salué la présidente du Sinn Fein, Mary Lou McDonald. "Il était un républicain, un fier Irlandais. Personne n'a raconté l'histoire de l'Irlande comme Shane". Pour son prédécesseur, Gerry Adams, une figure centrale de la période des "troubles", et un ami proche de MacGowan et son épouse, "l'Irlande a perdu un grand patriote, un poète et un ami des opprimés et des marginaux".
À regarder
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Bac sans calculette : les conseils de Lucas Maths
-
Menace des drones : la France déploie ses armes
-
Un couple sauvé des eaux au Mexique
-
Ces méthodes spectaculaires contre les courses-poursuites
-
Opération anti-drogue : 400 policiers mobilisés à Grenoble
-
En Turquie, une femme sauvée in extremis devant un tramway
-
14 milliards d'impôts en plus, qui va payer ?
-
Gaza : comment désarmer le Hamas ?
-
Menace sur les réseaux : 100 000 euros pour t*er un juge
-
Cédric Jubillar : 30 ans requis contre l'accusé
-
Impôts, retraites, que prévoit le budget 2026 ?
-
Rihanna, reine des streams sans rien faire
-
Que changera la suspension de la réforme des retraites si elle est votée ?
-
Salaire : êtes-vous prêts à jouer la transparence ?
-
Ici, des collégiens dorment à la rue
-
Nouvelle éruption d'un volcan dans l'est de l'Indonésie
-
Cœur artificiel : l'angoisse des greffés Carmat
-
Pourquoi le vote du budget peut te concerner
-
Le nouveau ministre du Travail rouvre les débats sur les retraites
-
Laurent Nuñez, nouveau ministère de l'Intérieur, se confie sur les attentats de 2015
-
Adèle Exarchopoulos : "Quand le monde se résigne à banaliser la violence... Ce qui reste, c'est le collectif"
-
Un mois après sa mort, le message de Charlie Kirk résonne encore
-
Le rappeur SCH déclare sa flamme à Marcel Pagnol dans un film d'animation consacré au célèbre cinéaste
-
Plan de paix pour Gaza : quatre nouveaux corps d'otages ont été remis à Israël
-
SFR bientôt racheté par ses concurrents ?
-
Musée Chirac : braqué puis cambriolé en 48 heures
-
Otages israéliens : révélations sur leur détention
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter