Iron Maiden : mais pourquoi leur hideuse mascotte Eddie le zombie est-elle si culte ?
Alors que le groupe de heavy-metal britannique Iron Maiden sort vendredi un nouvel album, retour sur l'histoire de leur mascotte, un vilain personnage culte qui les suit depuis 1980 et a contribué à leur succès.
Le groupe vétéran du heavy metal Iron Maiden sort vendredi un nouvel album, Senjutsu. Ce dix-septième album était annoncé par un clip animé de la chanson The Writing on The Wall, dédié à la mascotte du groupe, Eddie, aussi célèbre que la langue des Rolling Stones.
L'occasion de revenir sur l'histoire de ce drôle de personnage cultissime, un zombie hideux, que des générations d'ados ont porté en emblème sur leurs sacs de classe depuis 1980.
Première cible : Margaret Thatcher
"Eddie, ça fait partie intégrante du groupe, c'est un coup marketing absolument génial, peu de groupes arrivent à être associés à un univers graphique et là oui, c'est ce qui explique en partie leur longévité, c'est un des rares groupes de metal que le grand public peut citer", décortique au micro de l'AFP Ben Barbaud, patron du Hellfest, festival français de metal à l'aura internationale.
Eddie apparaît sur la pochette dès le premier album du groupe en 1980 et fait rapidement les gros titres de la presse anglaise sur fond de scandale. Pour le single Sanctuary, on voit en effet Eddie, couteau en main, au-dessus du corps gisant de Margaret Thatcher, Première ministre britannique de l'époque. Les tabloïds s'en donnent à coeur joie avec la "Dame de fer" (surnom de Thatcher) contre la "Vierge de fer" (traduction d'Iron Maiden).
Iron Maiden a de la suite dans les idées: pour le single suivant, Women in Uniform quelques mois plus tard, Thatcher, mitraillette à la main, attend pour se venger à un coin de rue Eddie, toujours aussi décharné mais enlaçant deux groupies.
Eddie a été mis à toutes les sauces
Mais d'où vient ce personnage repoussant à tête de mort ? Hirsute à ses débuts, crâne trépané ensuite, plus ou moins recouvert de peau, il est apparu au fil des pochettes en fantassin britannique, en pharaon ou dans une cellule capitonnée.
Derek Riggs, illustrateur anglais historique des pochettes du groupe britannique, avait été repéré et contacté à l'époque par le management d'Iron Maiden en quête d'une identité visuelle forte. Dans de vieux passages télé à l'image granuleuse, Riggs explique que c'était au départ "une idée pour un album punk" qui n'a pas vu le jour et qu'il s'était inspiré "d'une photo d'une tête de mort sur un tank vietnamien".
L'histoire est lancée et dure depuis 17 albums, 100 millions de disques vendus et 2.000 concerts dans 63 pays.
Sur scène à Hanovre en 2018, la mascotte Eddie se bat avec le leader d'Iron Maiden (vidéo amateur)
Cette image a créé "un sentiment d'appartenance" chez les fans
"J'ai découvert leurs pochettes quand j'avais 7-8 ans", se souvient le patron du Hellfest Ben Barbaud. "Un ami plus âgé, fan acharné, m'a fait écouter le truc. Je n'étais pas dedans, mais j'étais extrêmement interloqué par toutes les pochettes".
Au fil des ans, le groupe a confié sa créature à de multiples illustrateurs. Pour le dernier album, Senjutsu, Eddie est dessiné par l'Anglais Mark Wilkinson et apparaît en samouraï, casqué et sabre à la main.
"Toute l'imagerie c'est la même depuis les années 1980 et c'est apprécié par les puristes, ils n'ont pas dévié un seul instant, ça créé un grand sentiment d'appartenance chez les fans", complète Ben Barbaud.
Sur scène, Eddie est toujours présent dans le décor, et un pantin à son effigie vient parfois se battre avec le leader du groupe Bruce Dickinson. Son visage orne même l'avion du groupe. Mais l'attrait pour cette goule metal dépasse le seul cercle des fans, puisqu'Eddie a aussi trouvé son prolongement dans des jeux vidéos ou des BD. Et même des maquettes d'avion, en référence à une pochette où il pilotait un Spitfire, avion de la Royal Air Force pendant la seconde guerre mondiale.
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