Au procès de P. Diddy, une ex, en larmes, témoigne de relations sexuelles contraintes dégradantes jusqu'à en "vomir"
"C'est sombre, sordide et ensuite je me dégoûte", écrivait notamment dans un texto à l'accusé cette femme identifiée sous le pseudo de Jane.
/2023/07/10/64abd44855ee1_placeholder-36b69ec8.png)
/2025/06/07/gettyimages-1747399977-6844022f1db46125182458.jpg)
Toujours plus loin dans le sordide au procès de P.Diddy qui se poursuit à New York. Une ancienne petite amie du magnat du hip-hop a décrit vendredi 6 juin les relations sexuelles "dégoûtantes" qu'elle dit avoir été contrainte d'avoir avec des escorts masculins. Elle a également affirmé que l'accusé lui avait demandé de transporter de la drogue.
Depuis la veille, le témoin, identifiée sous le pseudonyme de Jane, livre avec émotion des descriptions crues de sa vie avec le rappeur, Sean Combs de son vrai nom, jugé pour trafic à des fins d'exploitation sexuelle et entreprise criminelle. Celui qui se fait appeler P. Diddy, Puff Daddy, ou simplement Diddy, dément tout.
Jane a expliqué aux jurés du tribunal fédéral de Manhattan qu'elle-même, des assistants de P. Diddy ou l'artiste lui-même, réservaient le transport des escorts, souvent payés à coup de milliers de dollars.
C'était le prix de rencontres sexuelles qui duraient parfois des jours, définies entre eux selon Jane comme des "nuits d'hôtels", une description qui s'approche de celles d'un autre témoin, Casandra "Cassie" Ventura, également ancienne petite amie de la star déchue.
Un texto édifiant lu à l'audience
Jane, en larmes, a raconté l'une des fois où elle a dit à Sean Combs, 55 ans, qu'elle n'aimait pas avoir des relations sexuelles avec des escorts pendant qu'il regardait. Le témoin, influenceuse et mère célibataire, a ajouté qu'elle avait toujours mal à l'issue de ces rencontres et souffrait d'infections fréquentes. Quand elle protestait ou disait qu'elle voulait seulement être avec Combs, celui-ci réagissait avec "dédain", a-t-elle dit.
Un texto entre l'accusé et le témoin a été lu à l'audience. "Je suis bien plus que ça, être aimée dans le noir dans des chambres d'hôtel faisant des choses qui me dégoûtent", écrit-elle. "Je ne veux plus jouer ce rôle dans ta vie".
"C'est sombre, sordide et ensuite je me dégoûte", poursuit-elle, ajoutant avoir l'impression qu'il payait son loyer en échange de ces marathons sexuels. "Je ne veux pas me sentir obligée de faire ces nuits dans la peur de perdre mon toit".
La défense a fait valoir que les relations entre Jane et le producteur étaient consensuelles.
Des relations contraintes au coeur d'un pacte tarifé
Depuis près d'un mois, les jurés du tribunal fédéral de Manhattan ont vu défiler une série de témoins qui leur ont décrit l'emprise exercée par l'influent rappeur et producteur sur ses employés ou ex-compagnes.
L'impression d'être sous l'emprise du rappeur a été renforcée, a poursuivi Jane, par un "pacte d'amour" verbal conclu par le couple en 2023, stipulant que les "nuits d'hôtels" faisaient partie de leur relation, tout comme un versement mensuel de 10 000 dollars. Jane a ajouté vendredi que le rappeur continuait à lui transférer cette somme alors même qu'il est en prison.
Ce témoignage est l'une des pièces maîtresses du dossier de l'accusation, selon qui Sean Combs se livrait à un trafic d'hommes et de femmes à des fins de prostitution.
Jane a également affirmé qu'elle avait transporté de la drogue à deux reprises pour le rappeur. Quand elle a dit à un employé de l'accusé qu'elle ne se sentait "pas à l'aise" de transporter de la drogue entre Los Angeles et Miami, il lui aurait répondu qu'il n'y avait "pas de problème". "Je le fais tout le temps".
La drogue lui permettait d'endurer ces marathons sexuels
Mais elle a expliqué avoir eu du mal à vivre ces marathons sexuels sans drogue, en particulier de l'ecstasy. Elle a décrit une fois où elle avait tenté de rester sobre pendant qu'elle avait des relations sexuelles avec plusieurs hommes à l'instigation de Sean Combs, jusqu'au point de vomir, se disant "révulsée".
"Sean est rentré et je lui ai dit que je venais de vomir et il était genre: c'est bien, tu vas te sentir mieux". "On y va parce que le gars est là, le troisième gars", a-t-il ajouté, selon le témoin.
Jane avait dit auparavant être restée avec l'accusé jusqu'à son arrestation en 2024.
Son audition pourrait se poursuivre plusieurs jours. Le procès, au terme duquel P. Diddy risque la perpétuité, pourrait durer encore au moins un mois.
À regarder
-
Comment Discord est devenu un outil de mobilisation politique pour la jeunesse
-
Immense joie sur la Place des Otages à Tel-Aviv
-
Elle défend Billie Eilish et perce sur les réseaux
-
A Auray dans le Morbihan, les cantines sont alimentées par une ferme municipale
-
Une fillette de 9 ans retrouvée morte à son domicile en Moselle
-
Les dates à retenir pour Parcoursup
-
Bientôt des "Kei cars" en Europe ?
-
Commerce en Chine : le pari du gigantisme
-
La déprime automnale est aussi chimique
-
Transports : l’offensive contre les voleurs
-
Les 20 derniers otages vivants du Hamas de retour en Israël
-
Les otages israéliens sont rentrés chez eux
-
Des robots spermatozoïdes pour lutter contre l'infertilité
-
Agressions : le ras-le-bol des maires
-
Chine : une éolienne volante testée à haute altitude
-
Intempéries : la Guadeloupe traversée par la tempête Jerry
-
Smartphones : un gang de voleurs arrêté à Londres
-
Les premiers otages israéliens libérés par le Hamas
-
12 millions de jeunes filles mariées avant 18 ans chaque année
-
Cellule, parloir : les conditions d'incarcération de N. Sarkozy
-
Une finale en or : "C'est une famille qui a gagné"
-
Laurent Nuñez, Jean-Pierre Farandou... La liste des ministres du gouvernement Lecornu II
-
Cookie, burger : le croissant à toutes les sauces
-
Sauvetage spectaculaire : hélitreuillé depuis l'Arc de triomphe
-
Retour de S. Lecornu : peut-il tenir ?
-
"Je ne l'ai pas tuée" : Cédric Jubillar réaffirme son innocence
-
Oeufs, à consommer sans modération ?
-
Ours : ils attaquent même dans les villes
-
Ce radar surveille le ciel français
-
On a enfin réussi à observer un électron !
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter