"Il nous semblait important d'opérer un petit virage" : dans un contexte budgétaire tendu, le Printemps de Bourges tente de faire autant avec moins
La 49e édition du Printemps de Bourges démarre mardi. L'émergence et la création sont d'autant plus mises en avant que le monde de la culture doit composer avec les coupes budgétaires.
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C'est le coup d'envoi de la saison des festivals. Le vénérable Printemps de Bourges s'ouvre mardi 15 avril, avec Michel Polnareff et Barbara Pravi sur scène. Les choses sérieuses démarrent lors de la deuxième journée, mercredi, avec Clara Luciani, Malik Djoudi, Fatboy Slim, Vald, Kalash ou Kompromat jusqu'à la fin de la semaine. Pour le reste, cette 49e édition s'organise dans un contexte économique tendu entre baisse de subventions et retrait de sponsors privés. Le Printemps essaie donc de faire avec moins, sans sacrifier son identité.
Le festival déplore une baisse de son budget, amputé notamment de 250.000 euros de subventions de la région et du département. "Il faut provoquer les choses, je pense sincèrement qu'une belle édition doit respecter ce mot d'ordre. Avec le futur qui se présente devant nous, toujours plus compliqué pour la culture, cet ADN est le bon et nous sauvera. Cela devient complexe, car tout devient plus cher, déplore le directeur du festival, Boris Vedel. On attend toujours plus de choses d'un festival, qu'il soit exemplaire au niveau écologique et social, et en même temps, on leur donne un peu moins."
Des nouveautés et des créations "pour pallier le manque de moyens"
Le Printemps de Bourges aura cette année un poil moins d'artistes, avec toujours moins de têtes d'affiche étrangères, bien trop chères, mais avec toujours plus d'émergence. "C'est sûr que le Printemps s'est construit depuis sa création en 1977, autour des jeunes artistes, et donc l'idée, c'est toujours de découvrir, tous les ans, cette nouvelle scène. C'est à peu près 75% de la programmation", estime le directeur du festival. Cette année, le dispositif de découverte des Inouïs fête même ses 40 ans. Une pépinière par laquelle sont déjà passés Yoa, Terrenoire, Malik Djoudi, Last Train ou Jeanne Cherhal, programmés sur la grande affiche.
Des créations alléchantes sont également au programme, que ce soit pour célébrer la diva égyptienne Oum Kalthoum ou d'offrir une suite au mythique Köln Concert de Keith Jarrett grâce à l'intelligence artificielle. "Il nous semblait important d'opérer un petit virage, c'est la première création en langue arabe, la première création consacrée au jazz. On sort vraiment des sentiers battus et on se remet un peu en question. Il faut essayer de trouver des petites astuces pour pallier le manque de moyens financiers", assure le directeur artistique du festival, Jean-Michel Dupas.
Faire autant avec moins, c'est l'équation du Printemps à résoudre après avoir perdu cette année son fondateur, Daniel Colling, mort à l'âge de 78 ans. Le festival regarde déjà vers l'année prochaine, pour une 50e édition qui se voudra mémorable.
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