"Solidarité Congo" : le concert caritatif a fait le plein à l'Accor Arena avec Gazo, Gims, Dadju, Fally Ipupa, Soolking et les autres
Une dizaine de milliers de personnes sont venues applaudir mardi les figures du rap et de la pop congolaise en soutien aux victimes du conflit en République démocratique du Congo.
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Gims, Dadju, Soolking, Fally Ipupa et des dizaines d'artistes renommés ont participé mardi soir 22 avril, à Paris, au concert caritatif Solidarité Congo en soutien aux victimes du conflit en République démocratique du Congo (RDC), "une mobilisation sans précédent" dans la musique, selon les organisateurs qui attendaient jusqu'à 11 000 spectateurs.
"Ça montre que la musique peut rassembler tout le monde et surtout pour de nobles causes", a lancé le rappeur Soolking. Accueilli en star, Fally Ipupa, vedette de la nouvelle pop congolaise, a appelé à "faire du bruit pour le Congo indivisible". Lancé à 19h00 à l'Accor Arena, le concert a réellement démarré à mesure que les spectateurs arrivaient, nombre d'entre eux, drapeau tricolore national à la main.
Objectif : "Répandre la paix tous ensemble"
Au total, une trentaine d'artistes se sont succédé le temps d'un ou plusieurs morceaux : le spécialiste de la drill francophone Gazo, le pilier Youssoupha accompagné de Singuila, mais aussi le musicien et pasteur congolais Moise Mbiye qui a demandé que "la richesse du Congo profite aux Congolais". "On n'a pas besoin de la guerre pour répandre la paix tous ensemble", a déclaré le joueur de kora malien Sidiki Diabaté.
"Ils sont plus qu'impliqués, ça fait vraiment sens" pour eux, avait souligné l'organisation auprès de l'AFP, expliquant que les artistes se produisaient sans cachet. Même si "un concert ne va pas changer les choses" à lui seul, cette mobilisation démontre le besoin de "tirer la sonnette d'alarme une fois de plus", a estimé de son côté Isaac Massiala, conseiller au ministère des Sports et Loisirs de la RDC, au micro de l'AFP.
Le rappeur et chanteur congolais Gims a animé la dernière partie de soirée. L'interprète de Sapés comme jamais avait déjà profité de son sacre comme meilleur artiste masculin aux Victoires de la musique, en février, pour rappeler la situation "terrible" en RDC.
Mardi soir, une vidéo sur le conflit en RDC a été projetée, contenant les témoignages de femmes "survivantes", dont deux se sont brièvement exprimées sur scène. "Nous avons besoin de la paix et de la justice pour ne plus jamais être seuls", a dit l'une d'elles.
Dadju (8,9 millions d'abonnés sur Instagram), petit frère de Gims, participe également, sur scène et comme partenaire caritatif. Son association, Give Back Charity, doit récolter les recettes du concert et assurer leur redistribution. La récolte des fonds était initialement opérée par l'Unicef, mais celle-ci s'est retirée lors de la polémique sur sa date initiale.
La date de la soirée avait dû être décalée
Le concert était prévu le 7 avril, qui correspond à la Journée internationale de commémoration du génocide des Tutsis, ayant fait au moins 800 000 morts en 1994 au Rwanda. Des associations rwandaises avaient exigé un report, vivant ce concert comme un affront. Les organisateurs avaient évoqué "une date choisie malencontreusement". Sous la menace d'une interdiction par la Préfecture de police de Paris, le concert avait été décalé.
Deux mois avant ce concert, six poids lourds du rap francophone (Damso, Ninho, Gradur...) ont sorti Free Congo, chanson pour dénoncer un conflit qu'ils estiment passé sous silence. Depuis trente ans, l'est de la RDC, région riche en ressources naturelles et frontalière du Rwanda, est ravagé par des violences meurtrières impliquant une myriade de groupes armés et certains pays voisins.
Ces conflits se sont récemment intensifiés avec l'offensive éclair menée par le groupe armé M23, soutenu par des troupes rwandaises, qui lui a permis de s'emparer de Goma (Nord-Kivu) et de Bukavu (Sud-Kivu). Les dernières violences ont fait des milliers de morts et forcé des centaines de milliers de personnes à quitter leur foyer, selon l'ONU et le gouvernement congolais. Ce conflit puise ses racines dans le génocide des Tutsis, la fuite en RDC de centaines de milliers de Hutus, dont de nombreux génocidaires, et les guerres qui ont suivi.
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