"J'ai décidé de quitter L'Impératrice" : la chanteuse Flore du groupe de disco-pop français explique les raisons de son départ
La chanteuse de ce groupe français qui s'échine depuis dix ans à faire danser intelligent justifie son départ par des désaccords artistiques mais aussi un épuisement psychologique. Et pointe dans la foulée une industrie "toxique".
/2021/12/14/61b8b992ac9d6_laure-narlian.png)
/2024/09/27/florebenguigui-66f6da84c9c0f052637449.jpg)
Flore Benguigui, autrice et chanteuse délicieuse de L’Impératrice, ce groupe de disco-pop français que le monde nous envie, abandonne le navire. Elle l’a annoncé jeudi 26 septembre sur son compte Instagram, à l’issue d’une série de dates en festivals, et à la veille d’une tournée internationale pour défendre leur troisième album Pulsar, sorti en juin.
Dans un long message, la chanteuse évoque de "profonds désaccords personnels et artistiques" avec les cinq autres membres du sextet pour expliquer ce départ, "fruit d’une réflexion longue et douloureuse". Mais elle parle aussi et surtout d’un épuisement physique et psychique au sujet duquel elle dit avoir tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises, en vain.
Aujourd’hui, "quitter ce projet dans lequel j’avais mis toute mon âme et mon énergie pendant 9 ans est (…) la seule façon de protéger ma santé, physique et mentale, qui a été très sérieusement mise à mal ces dernières années", écrit-elle.
Mélange de funk, disco et pop, sur des textes d’une rare finesse (intelligents et drôles, ce n’est pas si courant pour de la musique qui fait rouler les hanches) signés Flore Benguigui, comme Peur des filles, un hymne féministe plein d’humour, L’Impératrice est un groupe français plus connu à l’étranger que sur ses terres.
Programmé à trois reprises (dont une année Covid) au prestigieux festival californien Coachella, y compris lors du dernier en avril 2024, il entame une tournée internationale fin octobre dont de nombreuses dates affichent complet depuis des mois, comme à Londres, New York, Montréal ou Seattle.
Elle dénonce aussi "une industrie toxique"
Avec ce départ, Flore Benguigui, qui lançait l'an passé des soirées mensuelles pour mettre en valeur les femmes du monde de la musique, affirme aussi questionner le fonctionnement de l’industrie musicale qu’elle juge "toxique et injuste, surtout envers les femmes, envers les victimes, envers la santé mentale". Une industrie qui, selon cette hyper-sensible assumée, "préfère capitaliser sur la sensibilité des artistes pour remporter cette course aveugle et effrénée au succès, plutôt que d’en prendre véritablement soin."
Elle tempère toutefois ses propos en rendant hommage au groupe, à leur "label, tourneur, distributeur, et toutes les personnes qui ont travaillé avec nous, pour tout ce qu’iels m’ont appris pendant 9 ans."
L’Impératrice a prévu de poursuivre sa route et sa tournée mondiale avec une autre chanteuse, complète Flore Benguigui, qui, après avoir envisagé un temps de jeter l’éponge, souhaite aujourd’hui "continuer à chanter et à écrire des chansons". Mais à son rythme.
À regarder
-
"Je ne l'ai pas tuée" : Cédric Jubillar réaffirme son innocence
-
Oeufs, à consommer sans modération ?
-
Ours : ils attaquent même dans les villes
-
Ce radar surveille le ciel français
-
On a enfin réussi à observer un électron !
-
"Manifestation des diplômés chômeurs, un concept marocain !"
-
Crise politique : "La dernière solution, c'est la démission du président de la République"
-
Le loup fait taire la Fête de la science
-
Les tentatives de suic*de en hausse chez les adolescentes
-
Défi chips : alerte dans un collège
-
Chine : la folie des centres commerciaux XXL
-
Quand tu récupères ton tel à la fin des cours
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
Teddy Riner s'engage pour sensibiliser sur la santé mentale
-
Suspension de la réforme des retraites : les gagnants et les perdants
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
L'espoir renaît à Gaza après l'accord de cessez-le-feu
-
Une école pour se soigner et réussir
-
Taux immobiliers : est-ce le moment d'acheter ?
-
La panthéonisation de Robert Badinter
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
"Le Bétharram breton" : 3 établissements catholiques dénoncés par d'anciens élèves
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
-
Pourquoi on parle de Robert Badinter aujourd'hui ?
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
La tombe de Robert Badinter profanée à Bagneux
-
Accord Hamas-Israël, la joie et l’espoir
-
"Qu’on rende universelle l'abolition de la peine de mort !"
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter