Coup de coeur pour Buzzy Lee, la fille de Spielberg, et son ravissant premier album, "Spoiled Love"
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Son nom, celui d'un cinéaste ultra connu, elle ne veut rien lui devoir en tant qu'artiste. D'où ce pseudo amusant de Buzzy Lee derrière lequel se dévoile une chanteuse sensible et prometteuse. Produit avec délicatesse par son grand ami le musicien électronique Nicolas Jaar, "Spoiled Love" est un très bel album à découvrir.
Elle a voulu y arriver seule, sans faire valoir son célèbre patronyme. Elle y est presque parvenue. Planquée sous le pseudo Buzzy Lee, Sasha Spielberg, fille du célèbre réalisateur, vient de sortir, à 30 ans, son premier album, et c’est une révélation. Spoiled Love est un disque délicieux où règne sa voix en majesté; une voix qui rappelle alternativement, et sans jamais les imiter, celles de Kate Bush (en particulier sur Spoiled Love, ci-dessous) et de la méconnue Holy Miranda.
Une histoire d'amour achevée Paris
Ses chansons délicates, généralement sur une base piano-voix escortée de détails électroniques, sont nées en partie sur les cendres d’une douloureuse histoire d’amour achevée à Paris, qu’elle connaît bien pour y avoir étudié quelques temps en 2011 le cinéma et la littérature à l’université Paris 8 de Saint-Denis.
"Il y a clairement un côté journal intime dans Spoiled Love", reconnaît Buzzy Lee au micro de l'AFP. "Oui, j'y ai vraiment tout mis, d'où cette dimension vulnérable, et la chanson Circles commence par une vraie entrée de mon journal intime", confie-t-elle.
Nourrie logiquement de musiques de films dans l’enfance, elle qu’on aperçoit dans une poignée de films de son père – Le Terminal, Munich, Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal … - a jeté son dévolu très jeune sur le piano – elle voulait absolument savoir jouer le thème de Titanic – avant d’empoigner sa première guitare offerte par son oncle pour ses 13 ans et d’explorer assidument le rock.
Romantisme lumineux
Sur son premier album , Buzzy Lee tisse des mélodies lentes, amples et aérées, tout sauf tapageuses ou obsessionnelles. Son coeur en miettes donne une profondeur à ses chansons, et offre à l'ensemble un romantisme lumineux plutôt que plombé dont la grâce peut approcher celle d'un James Blake. Dans les silences, on entend parfois chanter des oiseaux.
C’est le cas du second titre, l’instrumental Brie. "Au départ, on avait trois instrumentaux et en travaillant sur les titres, on était partis sur Brie, Camembert et Gruyère et on jouait sur le mot français Fromage, qui, découpé en anglais From Age (qui peut se traduire Avec le temps) correspond au thème de l'album, comment j'ai grandi après une rupture", développe la chanteuse au micro de l’AFP. "Ca sonnait un peu comme une blague, mais j'aime les jeux de mots", confesse-t-elle. "Finalement, nous n'avons gardé que Brie, souvenir de la France, pays que j'aime et de cette période où je vivais entre Paris et Los Angeles".
Le musicien Nicolas Jaar, complice de toujours
Aux manettes de ce premier album prometteur, on trouve l’Américano-chilien Nicolas Jaar, une figure aussi pointue que révérée de la musique électronique. Buzzy Lee l’a rencontré à la prestigieuse université Brown (Rhode Island, Etats-Unis) à l'âge de 18 ans et ils sont devenus inséparables, au point de former ensemble le duo Just Friends. Si Nicolas Jaar produit l’album, il lui tient la main et la conseille depuis ses premiers pas en solo. Aujourd'hui, c'est encore à lui qu’elle fait écouter toutes ses compositions piano-voix.
"C'est lui qui m'a dit de chanter plus calmement, d'avoir une approche plus intime avec le micro - avant, quand j'étais en groupe (Wardell, un premier groupe monté avec son frère Théo NDLR), j'avais tendance à me battre contre les instruments", raconte-t-elle à l'AFP dans un rire. Nicolas Jaar a surtout composé un écrin de dentelle vibrant pour sa voix et permis à ses chansons de respirer. On attend déjà la suite (et la scène), d’ores et déjà promise pour 2022.
Spoiled Love de Buzzy Lee (Future Classic) est sorti le 29 janvier 2021
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