Le Chercheur de trésors, de Franz Schreker, un opéra oublié et inédit en France, à l'affiche à Strasbourg et à Mulhouse
C'est la première fois qu'un opéra de Franz Schreker, célèbre de son vivant et oublié après la guerre, est joué en France.
L'Opéra de Strasbourg présente Le Chercheur de trésors, un opéra inédit en France, plus d'un siècle après sa création par le compositeur post-romantique Franz Schreker, interdit par les nazis et oublié après la guerre.
Fils d'un juif converti, considéré comme un avant-gardiste aux thèmes d'opéra sulfureux et décadents, le compositeur allemand est mort en 1934, un an après l'arrivée au pouvoir de Hitler, après avoir tout perdu.
"Une injustice de l'histoire", selon Alain Perroux, directeur général de l'Opéra national du Rhin (ONR) qui qualifie pour l'AFP l'œuvre de "post-wagnérienne", par la complexité de ses alliages musicaux et les motifs conducteurs associés aux personnages ou aux objets.
En donnant une première française d'un Schreker, l'ONR récidive après Le Son lointain joué en 2012 à Strasbourg.
Un conte de fées sensuel
L'intrigue du Chercheur de trésors est celle d'un conte de fées sensuel à tiroirs qui tourne mal. Dans un royaume autoritaire, Elis, un ménestrel qui possède un luth enchanté, est à la recherche des bijoux égarés de la reine. Tout comme Els, la fille d'un aubergiste, prête à toutes les vicissitudes pour s'en emparer. A moins que l'amour ne soit le véritable trésor qui relie ces deux êtres...
Reflet de la modernité qui s'épanouissait sous la république de Weimar, Le Chercheur de trésors avait été créé en 1920 à l'Opéra de Francfort. Il avait fait un triomphe, la presse s'était enthousiasmée et il avait été joué plus de 350 fois dans une cinquantaine de villes jusqu'en 1932. Puis il était tombé dans l’oubli après son interdiction par le Troisième Reich.
Dans la mise en scène actuelle de Christof Loy, des hommes en tenue militaire et des aristocrates en smoking aux airs de carnassiers évoluent dans un décor de marbre noir et de rideaux rouges.
A Strasbourg puis à Mulhouse
L'orchestre est dirigé par le Slovène Marko Letonja, directeur musical de l'Orchestre philharmonique de Strasbourg de 2012 à 2021, qui avait déjà officié sur Le Son lointain. La soprano finlandaise Helena Kuntunen incarne une Els manipulatrice et victime à la fois, proie du désir oppressant des hommes et amoureuse vénale.
Le spectacle, coproduit avec la Deutsche Oper de Berlin, a déjà été présenté au public allemand en mai dernier. Il se joue à Strasbourg jusqu'au 8 novembre, puis à Mulhouse du 27 au 29 novembre.
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