Bad Bunny, la star du reggaeton, chante sur son île natale Porto Rico pour la promouvoir

Chanteur le plus écouté sur Spotify de 2020 à 2022, Bad Bunny a entamé une résidence à San Juan, la capitale portoricaine.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Le chanteur Bad Bunny, lors de la première date de sa tournée de concerts, à San Juan, à Porto Rico, le 11 juillet 2025. (RICARDO ARDUENGO / AFP)
Le chanteur Bad Bunny, lors de la première date de sa tournée de concerts, à San Juan, à Porto Rico, le 11 juillet 2025. (RICARDO ARDUENGO / AFP)

À la veille du lancement d'une série de 30 concerts dans son Porto Rico natal, la star mondiale du reggaeton Bad Bunny a lancé un message clair aux fans venus de l'étranger : achetez local !

Chanteur le plus écouté sur Spotify de 2020 à 2022 avec des tubes comme Callaita ou Mia, Bad Bunny a entamé, vendredi 11 juillet, une résidence à San Juan, la capitale portoricaine, baptisée No Me Quiero Ir De Aqui ("Je ne veux pas partir d'ici"), une ode politique à son île natale et territoire rattaché aux États-Unis.

Les neuf premiers concerts au Coliseo de San Juan, une salle de près de 20 000 places, sont réservés aux habitants de l'île, avant que les vannes s'ouvrent aux touristes que l'artiste et les Portoricains souhaitent responsables.

Le tourisme a longtemps été un moteur économique de cette île réputée pour ses plages de sable fin et ses eaux turquoise, au point de devenir ces dernières années un lieu prisé du développement immobilier de luxe et des "nomades numériques", qui travaillent à distance en voyageant. Avec, à la clé, des craintes de gentrification et de hausse des prix du logement pour la population locale.

Bad Bunny, de son vrai nom Benito Antonio Martinez Ocasio, a lui-même évoqué ces problèmes et bien d'autres dans les paroles de ses chansons. "Dans ma vie, tu étais un touriste. Tu n'as vu que le meilleur de moi, pas ma souffrance", chante-t-il par exemple dans Turista.

"Le tourisme a une connotation coloniale"

Pour l'historien Jorell Melendez Badillo, "beaucoup de gens (à Porto Rico) estiment que le tourisme a une connotation coloniale" dans l'île, car pendant des années, de riches Américains y venaient sans se soucier des populations locales, par ailleurs plus pauvres. "Nous pouvons saluer le travail de Benito (Bad Bunny) tout en nous interrogeant sur le type de touristes que ses concerts en résidence vont amener", dit-il à l'AFP.

La résidence de Bad Bunny est une lettre d'amour à son peuple : un spectacle sur et pour les Portoricains, dont le récit est centré sur le patrimoine, la fierté et la joie. "On est là, tous ensemble, bon sang !", a-t-il crié, sous les hourras extatiques lors de son premier spectacle qui a parfois ressemblé à une fête de quartier géante. "Je reviendrai pour les 100 prochaines années, si Dieu me le permet, je serai là."

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