La Sacem souhaite réguler l'IA musicale et plaide en faveur d'une licence pour mieux rémunérer les artistes
Grâce à un système de licence, les détenteurs des droits d'auteur seront rémunérés sur le chiffre d'affaires des entreprises d'IA générative musicale.
La directrice générale de la Sacem (Societé des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique), principal organisme français de gestion des droits d'auteur, a plaidé, mercredi 4 juin, en faveur d'accords de licence avec les plateformes d'intelligence artificielle musicale pour rémunérer les auteurs et compositeurs de musique sur laquelle elles s'entraînent.
"Il faut trouver une régulation qui force les compagnies d'IA à entrer en licence avec nous", "un partenariat qui est exactement l'équivalent de celui qu'on a pu construire avec les plateformes digitales" comme Deezer, a déclaré à l'AFP Cécile Rap-Veber en marge du festival South by Southwest de Londres. Avec ces entreprises, "on est parvenu à mettre en place un système légal d'écoute de musique. Donc moi je pense qu'il ne faut jamais dire jamais", a-t-elle ajouté.
Les artistes vent debout contre "un pillage"
Un tel système de licence permettrait de rémunérer les détenteurs des droits d'auteur sur le chiffre d'affaires des entreprises d'IA générative musicale, comme Udio ou Suno, qui ont utilisé la musique du monde entier pour bâtir leur modèle. Elle a souligné que des discussions avaient débuté avec certaines de ces entreprises, sans les nommer. Les majors du disque sont elles aussi décidées à mener des négociations.
Artistes et maisons de disques sont vent debout contre ce qu'ils considèrent comme un pillage et un détournement de leurs contenus par ces IA génératives, mais faute de régulation, les grands acteurs de l'IA musicale continuent à alimenter leurs modèles avec des données protégées. Répondre à ces problématiques est d'autant plus complexe que certains pays, comme les Etats-Unis ou le Royaume-Uni, tentent de s'ériger en champions de l'IA en promouvant la dérégulation.
Le gouvernement britannique a récemment ouvert une consultation en vue d'assouplir la loi sur la propriété intellectuelle pour faciliter l'accès des développeurs IA, contre laquelle plusieurs artistes de renom, comme Elton John se sont frontalement opposés.
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter