Jazz à Vienne : un concert magique de Stevie Wonder en extra night
Après 4 ans d’absence sur les scènes françaises, le concert événement de Stevie Wonder à Jazz à Vienne n’a pas déçu, et loin de là. Le pape de la soul et ses 13 musiciens ont fait vibrer un théâtre antique archi-comble pour l’une de ses deux seules dates en France cette année avec Jazz à Juan le 18 juillet et le Montreux Jazz Festival le 16.
“Cela fait 34 ans que l’on attendait cette soirée ! ” C’est ainsi que Stéphane Kochoyan, le directeur de Jazz à Vienne a lancé les festivités. Après une première partie idéale du « hippie soul » Allen Stone (à l’énergie positive très communicative), le public a pu accueillir comme il se doit la star tant attendue.
Stevie Wonder apparaît en fond de scène, en chemise africaine et cheveux tressés (comme sur la célébrissime pochette de l’album « Hotter than july » mais sans les perles). Il s’approche en marchant seul, doucement, le clavier en bandoulière, sous les acclamations de 7500 spectateurs bien décidés à vivre un grand moment.
Car Stevie Wonder, à l’image de sa carrière phénoménale, s’amuse aussi à nous balader sur le terrain de la pop, avec une superbe version extra longue de « Day Tripper » des Beatles, mais aussi celui du jazz, avec des relectures sensibles et ludiques de standards, n’hésitant pas à casser certaines envolées virtuoses d’une toux exagérée ou d’un éclat de rire.
Tout ensemble !
Dès le cinquième titre, et après quelques notes d’harmonica sur « As if you’re my mind », Stevie Wonder poursuit avec un très bluesy « Maybe your’re baby », et commence à jouer les chefs d’orchestre, à s'amuser à lancer les solos de guitare, de basse, et impliquer chaleureusement le public qui va être de plus en plus sollicité par le maître et ses 13 musiciens, pour son plus grand bonheur. Outre une imposante section rythmique composée d’un batteur et de deux percussionnistes (quand Stevie Wonder lui-même ne se met pas à jouer sur une sorte de Cajon) , l’orchestre, très lié et complice, est composé de deux claviers, deux guitaristes, deux cuivres très proches du public et de quatre magnifiques choristes dont, la propre fille de Stevie, Aisha Morris.
Les concerts de Stevie Wonder sont uniques, au vrai sens du terme. La setlist n’est jamais connue des organisateurs car le groupe se laisse une entière liberté d’action dans l’ordre des morceaux, chaque concert est donc différent. C’est peut-être pour cette raison, par cette place laissée à l'improvisation, que Stevie et les siens parviennent à partager avec autant de générosité le plaisir visible qu’ils ont à jouer ensemble, comme quand le choriste invite le clavier Ed Brown à chanter (magnifiquement) au devant de la scène à côté du patron.
The voice
Multi-instrumentiste de génie (il joue aussi de l’"Harpejji", un étrange instrument entre le piano et la guitare) , Stevie Wonder a gardé une voix incroyable. A 64 ans, il semble interpréter ses tubes des années 70 avec la même facilité et le même mélange de force et de douceur. Même après deux heures de show intense, il se joue des octaves avec gourmandise quand il entonne l’immense « Pastime paradise » et le renversant « Part time lover » . Les très rares spectateurs qui étaient encore assis sont debouts, et ondulent avec les autres jusqu’à l’éblouissant final de « Superstistion » et ses choristes déchaînés.
Au-delà de l’événement musical, Stevie Wonder a réussi à créer une véritable osmose entre lui et un public de tous âges, avec des enfants admiratifs du premier rang et des fans absolus qui entonnent toutes les paroles par cœur. Et quand il prend la parole, tel un prédicateur pour faire l’éloge de la différence, il est entendu au delà des mots. Car le public, au centre du concert, se retrouve, de fait, totalement lié par la magie des tubes et la fascinante personnalité d'un très grand artiste.
Stevie Wonder en concert ,
Le 16 juillet au Montreux Jazz Festival
Le 18 juillet à Jazz à Juan
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