Eurovision : tout boycott culturel est "stupide et vain", selon l'Autriche
L'Eurovision a déjà été marqué par des tensions géopolitiques : la Russie a été exclue en 2022 après son invasion de l'Ukraine, et la Biélorussie en 2021 suite à la réélection contestée du président Alexandre Loukachenko.
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L'Autriche, pays hôte de l'Eurovision en 2026, a exprimé son regret face aux appels de plusieurs pays européens au boycott si Israël participe à la prochaine édition. "Les boycotts culturels sont stupides et vains, ils ne nous font pas avancer", a déclaré le secrétaire d'État aux Affaires étrangères et européennes Sepp Schellhorn au journal autrichien Kurier jeudi soir 18 septembre. L'Espagne, l'Irlande, la Slovénie, l'Islande et les Pays-Bas ont annoncé qu'ils n'enverraient pas de représentant au concours à Vienne en mai si Israël est autorisé à participer.
L'association de l'audiovisuel public néerlandaise Avrotros a justifié sa décision par les "sérieuses violations de la liberté de la presse" commises par les Israéliens à Gaza et a accusé Israël d'avoir commis "des interférences prouvées lors de la dernière édition, se livrant à une instrumentalisation politique de l'événement". La chanteuse israélienne et survivante de l'attaque du 7 octobre, Yuval Raphael, était arrivée seconde au concours 2025, portée par le vote du public. "Ces pays sont des démocraties. Si l'un de nos voisins décide de ne pas participer, alors l'Autriche doit en prendre acte", a écrit Sepp Schellhorn. Mais céder à des pressions ou à un chantage serait une "erreur", a-t-il ajouté.
"Avant tout une compétition entre musiciens"
Le ministère autrichien des Affaires étrangères, qui n'était pas joignable vendredi, a indiqué selon Kurier qu'il allait envoyer une lettre à ses homologues européens pour déconseiller le boycott. "C'est avant tout une compétition entre musiciens et artistes. Et mélanger leur rôle avec la politique d'un pays me semble extrêmement problématique", a argumenté Sepp Schellhorn. Lors de sa dernière assemblée générale en juillet, l'Union européenne de radio-télévision (UER), propriétaire et gestionnaire de l'Eurovision, avait décidé de lancer un "dialogue" interne.
"Nous comprenons les inquiétudes et les opinions (...) concernant le conflit en cours au Moyen-Orient", avait déclaré à l'AFP la semaine dernière le directeur du concours, Martin Green. Des recommandations sont attendues d'ici à la fin de l'année, et l'UER tiendra sa prochaine assemblée générale en décembre. C'est également à cette période que les différents pays membres devront trancher sur leur participation. L'Eurovision a déjà été le théâtre d'oppositions géopolitiques : la Russie a été exclue après l'invasion de l'Ukraine en 2022, et la Biélorussie un an plus tôt, après la réélection contestée du président Alexandre Loukachenko. L'Autriche, neutre et membre de l'Union européenne, se retrouve ainsi au cœur de ce débat.
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