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Eurovision : les organisateurs installent un dispositif anti-huées pour protéger la Russie

L'objectif est d'éviter que la candidate russe se fasse huer, comme l'année passée. "Ce n'est pas l'esprit du concours", explique un responsable de l'Eurovision au "Moscow Times" pour justifier cette décision.

franceinfo

France Télévisions

Publié le 22/05/2015 10:52 Mis à jour le 22/05/2015 11:09

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Polina Gagarina a représenté la Russie à l'Eurovision en 2015. (DIETER NAGL / AFP)

Pas question de ruiner "l'esprit du concours". Les organisateurs de l'Eurovision, dont la 60e édition aura lieu samedi 23 mai à Vienne (Autriche), ont installé des "réducteurs de bruit" pour contrer d'éventuelles huées du public, rapporte mercredi le Moscow Times (en anglais).

Des huées "très embarrassantes" en 2014

Les responsables veulent à tout prix éviter l'embarrassante séquence de l'an dernier. En pleine crise ukrainienne, et après l'adoption de lois contestées contre la "propagande homosexuelle", les candidates russes, les jumelles Tolmachevy, avaient été huées à de multiples reprises par le public présent à Copenhague (Danemark).

"C'était très embarrassant pour nous, explique Jarmo Siim, un responsable de la communication de l'Eurovision, au Moscow Times. Nous sommes là pour construire des ponts [entre les différents pays], comme le dit le slogan du concours."

"Le plan A est d'utiliser le son normal du public", précise-t-il, mais en cas de souci, plusieurs options sont prévues : "C'est la première fois que nous nous sommes préparés ainsi, nous voulons être prêts pour tous les scénarios."

"Nous n'avons aucune raison d'être inquiets"

Le responsable de l'organisation se montre tout de même confiant, avant la prestation sur scène de la candidate russe, Polina Gagarina, qui espère désarmer les critiques avec sa chanson A million voices. "Vu la façon dont elle a été reçue lors des répétitions et sur le tapis rouge, nous n'avons aucune raison d'être inquiets", estime Jarmo Siim.

La candidate aura du mal à convaincre certaines personnalités de son propre pays. Le patriarche de l'Eglise orthodoxe russe, Kirill, espère déjà sa défaite à l'Eurovision. Car en cas de victoire, c'est la Russie qui sera chargée d'organiser le concours l'an prochain, ce qui fait craindre au patriarche une invasion de "chanteuses à barbe", en référence à la victoire du travesti autrichien Conchita Wurst l'an passé.