"Le public est devenu assez pointu" : le festival "Nuits Sonores" à Lyon, rendez-vous depuis 22 ans des amateurs de musique électro

Quelque 200 figures de la scène électro, dont Peggy Gou, Jeff Mills et Kompromat, se retrouvent dans le chef-lieu des Rhônes Alpes depuis le mercredi 28 mai. Cinq jours de musique en continu pour le plus grand bonheur des festivaliers.

Article rédigé par franceinfo
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Près 100 000 festivaliers sont attendus pour la 22ème édition des Nuits Sonores. (OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)
Près 100 000 festivaliers sont attendus pour la 22ème édition des Nuits Sonores. (OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)

Lyon respire électro presque 24 heures sur 24 depuis deux jours. La programmation tire jusqu’à minuit aux Grandes Locos, technicentre SNCF à la lisière de Lyon. Encore plus tard à La Sucrière, club mythique des bords de Saône. Un plaisir pour les 100 000 festivaliers. Jungle, house music, noise, techno, electro-jazz, acid-house... L'électro est diverse et le festival "Nuits Sonores" est l’occasion pour les fans, 30 ans en moyenne, de retrouver un lieu dansant et éclectique.

C'est la 22e édition du festival et la fondatrice, actuelle directrice, Frédérique Joly souligne la qualité d’écoute du public. "Pendant des années, on avait un public qui nous disait : 'je viens à Nuits Sonores et j'adore mais je ne connais rien à la prog'. Au fur et à mesure, on ressent qu'on a un public qui maintenant, est devenu assez pointu. À 5 heures du matin à La Sucrière, la salle était pleine pour KI/KI. Les gens étaient là pour elle. Le public hurlait son nom. C'est le résultat de ces 22 ans."

Une génération marquée par le festival

Une génération de DJ est née avec le festival. DJ Physical, par exemple. Il a 29 ans. "Le set de Jamie XX, c'était ma première claque. Mon premier contact avec la musique électronique." Cette fois, DJ Physical est passé de l'autre côté. Le 28 mai, il a mixé devant une fosse, entre "2 500 et 3 000 personnes" selon lui. "C'est une exposition que j'ai toujours voulue donc c'est un honneur. C'était quand même assez impressionnant mais en même temps ça donne une énergie de fou sur scène", se réjouit-il.

L’échange avec le public et sur la piste de danse, c’est l’essence de ces rendez-vous dans un moment où le clubbing a tendance à régresser, note la critique musicale britannique Chal Ravens "Cette musique a besoin de très bonnes enceintes et de volume et de gens qui soient engagés. Tu vas danser peut-être pendant six heures de suite, tu n'as pas besoin d'être un bon danseur. Mais à la fin de l'expérience tu t'es reconnecté avec toi-même."

Le festival prendra fin le dimanche 1er juin.

Reportage au festival Nuits sonores, à Lyon

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