Les héritiers de Maurice Ravel font appel pour récupérer les droits d’auteur du "Boléro" tombé dans le domaine public

Une bataille judiciaire oppose les ayants droit du compositeur à la Sacem.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Pays Basque
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Temps de lecture : 1min
Maurice Ravel en 1932. (ULLSTEIN BILD DTL. / ULLSTEIN BILD)
Maurice Ravel en 1932. (ULLSTEIN BILD DTL. / ULLSTEIN BILD)

Les héritiers de Maurice Ravel font appel d’une décision du tribunal de Nanterre pour récupérer les droits d’auteur du Boléro tombé dans le domaine public, annonce mardi 21 janvier "ici Pays Basque". Le Boléro de Ravel, renommé dans le monde entier et qui a généré des millions d'euros de retombées financières, est dans le domaine public depuis 2016.

En juin 2024, le tribunal de Nanterre avait confirmé cette décision après une première procédure de la part des ayants droit, qui veulent prolonger les droits d’auteur. L'avocate de la Sacem, Josée-Anne Bénazéraf, confirme donc que les héritiers, défendus par plusieurs avocats, ont déposé leurs conclusions entre novembre et janvier. Ils souhaitent que le Boléro soit reconnu comme une œuvre collaborative.

Ils réclament l'inscription d'Alexandre Benois, décorateur russe, et de Bronislava Nijinska, comme coauteurs, ce qui aurait pour effet de repousser l'entrée du Boléro dans le domaine public. Elle serait décalée à 2051, par exemple, si Bronislava Nijinska, autrice de la chorégraphie du Boléro, était inscrite comme coautrice.

"Une entourloupe"

Depuis la mort d’Édouard Ravel, frère et héritier de Maurice, en 1960, les procès sur les droits du Boléro s’enchaînent. Pour Étienne Rousseau-Plotto, spécialiste du compositeur et membre de l'académie Ravel, cette nouvelle procédure est "absolument stupéfiante [...], c'est vraiment toute une entourloupe", "ils ont trouvé ce stratagème pour essayer de gagner encore de l'argent de façon, à mon avis, complètement scandaleuse".

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