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Aldo Ciccolini enfin inhumé près du compositeur qu'il vénérait

Plus de quatre mois après sa mort, Aldo Ciccolini, doyen des grands maîtres du piano, a été inhumé lundi à Saint-Félix-Lauragais, en Haute-Garonne, selon sa volonté, près de la tombe du compositeur Marie-Joseph-Alexandre Déodat de Séverac qu'il admirait, a indiqué le maire de la commune.

franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)

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Publié le 10/06/2015 15:39 Mis à jour le 06/12/2016 06:30

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Aldo Ciccolini le 14 octobre 2013 à son domicile d'Asnières, près de Paris (Alexandre Marchi / PhotoPQR / L'Est Républicain)

Français d'origine italienne (il était né le 15 août 1925 à Naples), Aldo Ciccolini s'est éteint le 1er février à 89 ans à son domicile d'Asnières, en banlieue parisienne. Or il n'avait pas pu être inhumé dans le caveau qu'il était en train de faire construire dans la ville natale de Déodat de Séverac (1872-1921), car il n'était pas encore achevé.

Son corps avait été inhumé temporairement dans le dépositoire communal, a expliqué à l'AFP le maire de Saint-Félix, André Rey. "Il avait lui-même choisi l'emplacement de sa tombe, proche de celle de Déodat de Séverac. Il était venu lui-même il y a deux ans pour me demander l'autorisation d'être inhumé dans la commune."

"Il s'était produit à plusieurs reprises dans la commune, la dernière fois il y a trois ans environ", a-t-il poursuivi.

Défenseur des compositeurs oubliés

D'abord reconnu comme un ardent défenseur des grands compositeurs français du tournant du XXe siècle, Debussy et Ravel, Aldo Ciccolini avait aussi servi des compositeurs souvent négligés par la critique, tels que Déodat de Séverac.

Issu d'une famille mélomane, Aldo Ciccolini a travaillé d'abord le piano, puis la composition, avant de remporter prix sur prix et de se voir confier une classe au Conservatoire dès 1947. Sa carrière internationale a démarré dès 1950 en Amérique Latine, puis à New York, sous la direction de Dimitri Mitropoulos.

Soliste des grandes formations symphoniques mondiales, Aldo Ciccolini a interprété Bach, Scarlatti, Rachmaninov, Grieg ou Borodine sous la direction des plus grands chefs d'orchestres. En 1972, il a reçu le prix de l'Académie du disque français et en 1976, ses concerts de Ravel lui ont valu le Prix de l'Académie Charles Cros.

Le répertoire du pianiste gravé sur disque est énorme. D'abord pour la Voix de son Maître entre 1950 et 1991, puis pour le label EMI France qui a réuni récemment ce legs en un coffret de 56 CD.