Tournée : en 2017, les "Motivés" vont "se mêler" de la campagne présidentielle
"Y'a toujours pas d'arrangement" : vingt ans après la sortie de leur album, les "Motivés" toulousains, engagés à gauche, repartent en tournée avec pour but de "se mêler" de la campagne présidentielle.
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Les "Motivés", "c'est l'histoire d'une association des quartiers qui fait du socio-culturel et qui rend les subventions, parce qu'il y en a marre d'être les pompiers de service", raconte Hakim Amokrane. Pour financer une nouvelle structure, le "Takticollectif", dans les quartiers nord de Toulouse, sans l'aide de la mairie, une dizaine de musiciens avait enregistré, autour du groupe Zebda, onze reprises de chants populaires français, espagnols ou algériens.
Et face à la "place qu'ont pris les questions d'identité", l'association a "quelque chose à apporter", avec son "histoire liée à l'immigration et aux quartiers populaires". Une quarantaine de dates sont prévus d'ici l'été à travers la France, avec un groupe de musiciens largement renouvelé par rapport à 1997. Après chaque concert, un "temps de débat" est prévu pour "échanger sur l'actualité". "On va mettre le feu, on va faire la fête, mais on va discuter derrière, partager des points de vue, des opinions", insiste Hakim Amokrane.
"Le champ électoral appartient à tout le monde"
Autoproclamé "anti-cynique", le groupe a scandé en concert le refrain "motivés" le poing levé avec son public, lors d'une soirée de lancement vendredi soir à la Bourse du Travail de Toulouse. "Y'a toujours pas d'arrangement et on est tous chez nous !", ont lancé les chanteurs, en référence à la célèbre chanson de Zebda de 1998.Aux municipales de 2001, ils avaient donné leur nom à une liste "citoyenne et associative", les "Motivé-e-s", qui avait récolté 13,4% de suffrages au premier tour avant de s'allier au socialiste François Simon au second. "Ce qui n'a pas changé, c'est que l'on considère que le champ électoral appartient à tout le monde", affirme Mustapha Amokrane, alias "Mouss".
"Créer des îlots de démocratie"
"Ca a été une grande expérience pour nous, on a beaucoup appris, et on a vu d'ailleurs dans d'autres pays d'Europe des expériences similaires qui sont allées encore plus loin". "On vit une période où l'on constate que le peuple de gauche en France est bien présent", juge-t-il aujourd'hui, avant d'ajouter: "Une gauche unie pourrait être une solution pour être au deuxième tour".Alors que Zebda avait ponctuellement soutenu François Hollande en 2012, pas question de "soutenir un candidat publiquement" pour les "Motivés", tranche son frère Hakim. "Je vais aller voter, parce que je suis enfant d'immigré. Mon père a toujours vécu en France sans avoir le droit de vote". "Je ne sais pas ce que je vais mettre dans le bulletin de vote", ajoute-t-il, mais "on va tout faire pour que les gens se réunissent, qu'ils puissent parler, et qu'il y ait des îlots de démocratie qui se créent". "La période électorale, c'est la question de la possibilité d'un débat", renchérit Mouss; mais après l'élection, "on sera toujours là".
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