Une librairie Azzedine Alaïa installée dans la maison du couturier à Paris
Azzedine Alaïa était un collectionneur d'oeuvres issues de l'art, de la mode, du design, du mobilier et de la photographie. Le couturier franco-tunisien aimait lire des ouvrages consacrés à ces univers et aux artistes qui l'inspiraient. En mémoire de cette passion, son Association ouvre ce samedi une librairie dans la cour intérieure du 18 rue de la Verrerie, la maison où il vivait et travaillait.
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La librairie est décorée et meublée de pièces provenant de la collection personnelle de Monsieur Alaïa. Son design simple et épuré comprend des objets issus de ses toutes premières collections. La bibliothèque et la table en bois sont de Jean Prouvé ; les grandes tables sont composées de plateaux en marbre qu'il avait découverts sur un marché aux poissons et de bases réalisées par l’artiste américain Kris Ruhs ; les appliques murales font partie de sa collection de luminaires et les deux lustres sont des éditions Serge Mouille. Au mur domine un portrait très cher à la maison Alaïa : celui d’Azzedine Alaïa par Julian Schnabel.
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La librairie propose des livres liés à son travail et à son univers : la mode, l’histoire de la mode, les expositions dédiées aux disciplines de l’art ainsi que des livres consacrés aux artistes présentés dans sa galerie ou à ceux qu’il aimait. Elle proposera aux collectionneurs des ouvrages rares ou à édition limitée sur la mode et la photographie.
À l’occasion de son ouverture, une sélection de livres rares et d’ouvrages d’artistes est présentée par le Studio Montespecchio, la librairie de Jan van der Donk, spécialisée dans les éditions rares de livres, magazines et objets éphémères couvrant des domaines de l’avant-garde du XXe siècle : architecture, art, design et photographie.
L’Association Azzedine Alaïa : faire perdurer son oeuvre
Azzedine Alaïa, fils d'agriculteurs né en Tunisie, avait travaillé chez une couturière de quartier pour financer ses études aux Beaux-Arts avant de tenter sa chance à Paris à la fin des années 1950. Il s'est fait connaître dans les années 1980 en inventant le body, le caleçon noir moulant, la jupe zippée dans le dos, des modèles qui ont contribué à définir la silhouette féminine sexy et assurée d'alors. Il a ensuite travaillé à son rythme, loin des défilés et de la presse, grâce à un réseau de clientes fidèles.
Pendant cinquante ans, il a été un collectionneur passionné. En 2007, il a décidé de protéger son œuvre et sa collection d’art en fondant l’Association Azzedine Alaïa, conjointement avec son partenaire de vie le peintre Christoph von Weyhe, et son amie depuis plus de quarante ans, l’éditrice Carla Sozzani, afin que cette Association devienne la Fondation Azzedine Alaïa. Cette dernière abrite tous les trésors de la maison et de son créateur et expose son travail et les œuvres d’art de sa collection personnelle, à Paris, au 18 rue de la Verrerie, où il a vécu et travaillé, et à Sidi Bou Saïd, la ville qu’il a tant aimée. Ces lieux abritent des expositions régulières sur l’histoire de la mode et du design.
Trois expositions en 2018
En décembre 2017, la maison Alaïa avait annoncé qu'elle allait poursuivre le travail du couturier décédé le 18 novembre 2017. En janvier 2018 lors de la semaine de la haute couture parisienne, c'était une exposition hommage "Je suis couturier" rassemblant 40 créations de 1981 à 2017 choisies par l'historien de mode Olivier Saillard. A l'étranger, le couturier a aussi été célébré avec l’exposition "Tribute to Azzedine Alaïa" à Séoul en Corée du sud et avec l'exposition "Azzedine Alaïa, le Couturier" au Musée du design de Londres, qui vient de clore ces portes en octobre.
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