Mort de Givenchy : "Il a habillé en Audrey Hepburn les femmes du monde entier, quelles que soient leurs cultures"
La journaliste mode de "L'Obs" Sophie Fontanel a affirmé lundi sur franceinfo que les vêtement d'Hubert de Givenchy "ont eu un succès planétaire parce qu'ils passaient par le cinéma".
Le créateur de mode Hubert de Givenchy est mort à 91 ans. Légende de la haute-couture, il s'est éteint "samedi dans son sommeil", a annoncé lundi 12 mars son compagnon. Sophie Fontanel, journaliste mode pour le cahier de tendances de L'Obs, justifie sur franceinfo le mot "légende" pour évoquer Givenchy.
franceinfo : Pourquoi parle-t-on de légende au sujet de Givenchy ?
Sophie Fontanel : On parle de légende dans la mode quand les gens meurent si âgés et si importants, mais lui, pour le coup, c'est vrai. Il a rencontré Audrey Hepburn quand elle était toute jeune comédienne. Lui était fasciné par la mode, elle par l'allure, et ils se sont trouvés. Il lui a fait des vêtements qui ont eu un succès planétaire parce qu'ils passaient par le cinéma. Audrey Hepburn les a portés dans tous ses films, dès les premiers. Cela a suscité un désir et Hubert de Givenchy n'a plus eu qu'à créer une marque de prêt-à-porter. Il a habillé en Audrey Hepburn les femmes du monde entier, quelles que soient leurs cultures.
Une allure, une élégance, c'est ça la touche Givenchy ?
C'est quelque chose qui a trait à la simplicité, c'est une désinvolture. On peut ne pas se tenir complètement droit dans un vêtement de Givenchy, il est possible de ne pas être une espèce de gravure de mode. Pour moi, c'est hanté par Audrey Hepburn, même s'il serait fou de réduire Hubert de Givenchy à Audrey Hepburn.
Givenchy a quitté sa maison de couture en 1995. Gardait-il tout de même un lien avec la maison qui portait son nom ?
Il part en 1995, Audrey Hepburn était morte en 1993. Un monde était terminé. Je suppose qu'à un moment donné il a pensé que c'était fini. Il se trompait parce qu'Audrey Hepburn et lui-même sont restés d'immenses valeurs. Par-delà les robes, les cabans, Givenchy a permis qu'il y ait du rêve dans le quotidien. Les vêtements de Givenchy, ce ne sont pas forcément les tapis rouges, c'est aussi le quotidien. Vous mettez une jupe, une robe, vous allez dans la rue et vous vous sentez une héroïne de cinéma. Lui-même avait une tête sublime, il était beau comme Gary Cooper. Toutes les femmes étaient amoureuses de lui, le sol est jonché de cœurs brisés.
À regarder
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter