L'érotisme des estampes japonaises Shunga inspire l'Homme Plissé d'Issey Miyake
Issey Miyake dévoile une collection inspirée des Shunga, estampes érotiques japonaises de style Ukiyo-e qui rencontrèrent une grande popularité pendant la période Edo (1603-1867) au Japon. Appréciées par les amateurs d'art depuis toujours, elles trouvent aujourd'hui un nouveau terrain d'expression sur la collection Spring Series de l'Homme Plissé. Une garde-robe réversible à dévoiler ou à cacher!
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Il existe depuis toujours et partout dans le monde des oeuvres représentant la passion entre les sexes. Bien que leur vente en public ait été prohibée à l’époque Edo, l’art des Shunga est devenu tellement populaire à cette époque que des artistes Ukiyo-e de premier plan tels que Hokusai, Utamaro et Harunobu se sont impliqués dans leur production.
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Au cours du XIXe siècle en Europe, sous l’influence de l’art japonais, les Shunga deviennent une source d’inspiration pour les artistes occidentaux. Le japonisme est un courant artistique français, puis occidental, inspiré de l'art japonais dans le dernier quart du 19e siècle et au début du 20e.
Aujourd'hui, l’art des Shunga est considéré comme l'une des catégories les plus importantes de l'art japonais. Il est devenu l'objet d'acquisitions pour des institutions artistiques, dont le British Museum à Londres, qui en 2013 lui a consacré une exposition "Shunga: Sexe et plaisir dans l'Art Japonais". L'exposition a voyagé au Japon en 2015 provoquant une forte sensation à travers le pays où le fait d’exposer publiquement ce genre de gravures restait jusqu’alors un tabou.
L’intérêt de ces estampes tient non seulement à son érotisme mais il réside également dans leur représentation picturale : en plus des organes génitaux parfois exagérés de manière humoristique, des actes sexuels explicites sont présentés. Les motifs des kimonos sont minutieusement dessinés et les intérieurs vivement colorés.
Une garde-robe, réversible, à dévoiler ou à cacher
Cette vitalité, émanant de l’humour et de l’éros ainsi que du mode de vie chic et élégant de l’époque Edo, a inspiré la collection Spring Series de la ligne Homme Plissé Issey Miyake. Résultat : des vêtements -légers, infroissables, faciles à laver et à sécher- qui revisitent les motifs et les styles vestimentaires traditionnels japonais, sur lesquels s'impriment ces Shunga. Chemises, vestes, manteaux et kimonos sont à dévoiler ou à cacher pour les plus pudiques : certains modèles étant réversibles !Le directeur artistique Pascal Monfort a donné sa vision de la collection avec une série de visuels réalisée par le photographe Charles Negre et une vidéo mettant en scène trois danseurs de voguing.
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Hier, des artistes précurseurs
Utamaro Kitagawa (1750 - 1860) grand maître de Bijin-ga (portraits de femmes) rattaché au courant Ukiyo-e, était réputé pour sa manière de représenter la beauté cachée et apparente des femmes à cette époque. Connu dans le monde de l'art occidental comme un chef-d'oeuvre Shunga, l'estampe "Poem of the Pillow" met en valeur la représentation délicate du kimono, des cheveux et du dos d'une femme ainsi que celle de sa peau qui apparaît à travers son kimono./2019/04/12/2_0_2.jpg)
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