Des expositions en marge de la Paris Fashion Week féminine automne-hiver 2025-2026
Hors podiums de la Fashion Week féminine, où plus de 100 créateurs présentent leur collection automne hiver 2025-2026 jusqu'au 11 mars 2025, Paris bouillonne de lieux, souvent gratuits, où la création de mode est à l'honneur.
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Paris est un vivier créatif. Pas besoin de cartons d'invitations aux défilés pour profiter d'expositions et d'événements consacrés à la mode. Il suffit de pousser la porte de musées, magasins, galeries, hôtels pour les découvrir.
"Primavera" au Printemps Haussmann
Inscrit à l'inventaire des monuments historiques, le magasin le Printemps, inauguré en 1865, célèbre cette année son 160e anniversaire avec une série d'événements et de rendez-vous au fil des mois dont le premier épisode est Primavera, l'art à la mode, une petite exposition patrimoniale au Printemps Haussmann (au niveau -1), jusqu'au 24 avril.
Fondé en 1912, Primavera – qui signifie "printemps", en italien – est le premier studio de design intégré à un grand magasin avec pour ambition de démocratiser l'accès à l'art, une démarche d'avant-garde pour l'époque ! Saviez-vous que l'une des premières commandes prestigieuses concerne l'aménagement de la salle de bains de la femme du président Vincent Auriol et de la chambre de leurs petits-enfants au palais de l'Élysée. Pour la première fois, le Printemps expose une sélection de papiers peints, textiles et céramiques des années 1920-1930 et les fait entrer en dialogue avec la mode d'aujourd'hui, celle du printemps été 2025, offrant une réflexion sur les résonances entre arts décoratifs et tendances actuelles. L'atrium prend ainsi des airs d'atelier et de musée où les motifs décoratifs floraux, géométriques et la couleur constituent le fil conducteur. Des QR codes permettent d'enrichir la visite et proposent notamment une visite audio guidée immersive. Nostalgie contemporaine.
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"ChromAmour" à la maison du Danemark
Le Bicolore - Maison du Danemark, à Paris, présente jusqu'au 30 mars ChromAmour : une métamorphose de l'artiste danoise Lise Haller Baggesen. C'est sa deuxième exposition personnelle en France après Apocalypstick à Poitiers en 2023. Le titre"est un peu énigmatique mais porteur de joie. Il est composé des mots chrome et amour, les véhicules principaux de cette exposition dans le sens ou la dimension de l'amour sous toutes ses formes est propre à l'état d'esprit de Lise Haller Baggesen comme artiste" explique la commissaire d'exposition. "Et c'est l'amour de la couleur, un hommage à Paris que l'on retrouve dans ses matériaux de travail que sont les robes de débutantes des bals de fin d'année des jeunes femmes américaines, portées qu'une fois, qu'elle a retravaillées d'un point de vue de la couture et de la peinture. Elles ont été achetées dans des boutiques de seconde main avant d'être recombinées de manière à en faire des sculptures", souligne Kathy Alliou. Le dénominateur commun au projet, c'est la joie. Aux murs, des tableaux colorés qui, au départ, sont simplement les palettes de peintures utilisées pour orner les robes : chaque tableau accroché ici se réfère à une robe. Certains d'entre eux ont été retravaillés avec des inscriptions, des mots.
Les robes sont présentées comme de la sculpture, voire comme de la peinture et de l'installation. L'artiste invite à changer notre perception du monde pour nous amener à percevoir les "choses telles qu'elles pourraient être" plutôt que de se limiter à ce qu'elles sont. Lise Haller Baggesen s'inspire de la pensée du philosophe Emanuele Coccia qui suggère que tout vivant est en soi une pluralité de formes – une idée développée dans son essai Métamorphose (édition Rivages, 2020). Déroutant mais joyeux !
"Du cœur à la main : Dolce & Gabbana" au Grand Palais
Après un lancement au Palazzo Reale de Milan – où elle a été internationalement saluée – cette spectaculaire exposition Du cœur à la main : Dolce & Gabbana se tient au Grand Palais, désormais jusqu'au 2 avril (elle a été prolongée). La marque italienne – qui n'a jamais défilé dans la capitale – réunit pour la première fois plus de 200 créations uniques et luxueuses de cette maison. Cet événement – véritable lettre d'amour à la culture italienne, source d'inspiration constante de Domenico Dolce et Stefano Gabbana – présente également les travaux inédits d'artistes contemporains qui dialoguent avec leur univers.
Conçue par Florence Müller, à travers onze salles aux ambiances uniques couvrant 1 200 m2 sur trois niveaux, l'exposition dans un Grand Palais rénové avec une mise en scène somptueuse explore leur approche singulière d'un monde du luxe, faite d'élégance et de sensualité mais aussi d'humour, d'impertinence et d'extravagance. Ces pièces uniques – réalisées par des artisans et rarement vues – mettent en évidence les éléments de la culture italienne reflétant la richesse de leurs inspirations, puisées dans l'histoire de l'art italien, l'architecture, l'artisanat, les cultures régionales, la musique, l'opéra, le ballet, le cinéma, les traditions folkloriques, le théâtre et la dolce vita.
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"Les Fleurs d'Yves Saint Laurent" au musée Yves Saint Laurent
Jusqu'au 4 mai, au musée Yves Saint-Laurent de Paris, l'exposition Les Fleurs d'Yves Saint Laurent nous replonge dans une thématique majeure dans l'œuvre du couturier. C'est en réalité le deuxième volet pensé par les commissaires Olivier Saillard et Gaël Mamine qui fait suite à un premier chapitre commencé au musée Yves Saint Laurent Marrakech.
L'exposition explore le regard du couturier au travers d'une trentaine de silhouettes textiles et de dessins qui mettent en lumière la symbiose entre l'œuvre du couturier, la nature et la littérature. Avec son compagnon Pierre Bergé, il vivait entouré de fleurs et de jardins dans ses appartements, ses résidences secondaires ou sa maison de couture. Amoureux de la flore, il y trouvait une source d'inspiration infinie. Cette admiration pour la nature, il la partage avec des artistes et écrivains, tout particulièrement avec Marcel Proust, un de ses auteurs favoris. L'univers de l'écrivain transparaît dans les intérieurs du couturier autant que dans ses défilés : quand le premier se plaît à décrire les femmes comme des fleurs, le second les en recouvre pour leur rendre hommage. Ici, tout le long du parcours de l'exposition, les robes recouvertes de fleurs font face à des citations de Proust.
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Peter Lindbergh à la Galerie Dior
Lieu d'art(s) et de mémoire, de Christian Dior à Maria Grazia Chiuri, ce musée incarne aussi bien l'esprit de la couture parisienne que l'aura d'une maison en perpétuel mouvement. Pour la première fois et jusqu'au 4 mai, la galerie raconte l'histoire de Dior sur soixante-dix ans d'existence à travers l'œil du photographe Peter Lindbergh.
La nouvelle rotation de la Galerie Dior de l'avenue Montaigne, à Paris, rend hommage à l'un des plus grands photographes de mode de la seconde moitié du XXe et du début du XXIe siècles, Peter Lindbergh. Conçue avec le soutien de sa fondation( (ouvelle fenêtre) et déployée au sein des espaces de la galerie, cette rétrospective dévoile des photographies issues de séries mythiques, des planches contact, des tirages de lecture inédits et, pour la première fois, la séance photo réalisée dans les rues de New York, à Time Square, en 2018. Un escalier en colimaçon au centre du diorama – atrium présentant 1 874 objets Dior en version miniature(Nouvelle fenêtre), dont 450 mini-robes, basés sur des modèles historiques et déclinés dans les couleurs de l'arc-en-ciel – marque le point de départ de l'exposition Dior/Lindbergh.
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"Une invitation dans l'univers de Tim Hailand" au musée de la toile de Jouy
Jusqu'au 23 mars, le Musée de la toile de Jouy (Yvelines) met en avant l'œuvre de Tim Hailand, artiste-photographe américain reconnu internationalement, pour ses portraits oniriques et sa fusion innovante avec des motifs textiles traditionnels. L'exposition explore l'évolution de sa pratique artistique depuis 2011.
Une invitation dans l'univers de Tim Hailand dévoile 24 créations phares, accompagnées de pièces inédites spécialement conçues pour le Musée de la toile de Jouy. À découvrir, des œuvres emblématiques qui illustrent les différentes étapes de son exploration artistique, depuis ses premières impressions sur tissu jusqu'à ses compositions complexes (assemblage de tissus) ainsi que des créations inédites, conçues spécialement pour l'exposition à partir des archives historiques du musée et des tissus de la boutique Oberkampf, pour établir un dialogue entre passé et présent.
"Le Style Snoopy" à l'hôtel du Grand Veneur
Pour célébrer le 75e anniversaire des Peanuts, le Charles M. Schulz Museum et Peanuts Worldwide présentent l'exposition Le Style Snoopy : l'histoire des Peanuts et de la mode, un regard sur l'influence de la mode dans l'univers de ces personnages ainsi que dans la vie de Charles Schulz. À noter sur votre agenda pour après la Paris Fashion Week : l'exposition gratuite se tient du 22 mars au 5 avril à l'Hôtel du Grand Veneur, dans le Marais. Elle comprend des bandes dessinées et des objets issus des collections du musée ainsi que des poupées Snoopy et Belle habillées par les plus grands créateurs de couture au monde.
Charles M. Schulz comprenait que les vêtements étaient bien plus que du tissu et du fil : le t-shirt à rayures zigzag de Charlie Brown est devenu son emblème ; Lucy et Sally ont progressivement adopté le pantalon ; Snoopy, lui, n'avait besoin que de lunettes de soleil et d'un col roulé. "En plus de créer des personnages inoubliables, immédiatement reconnaissables et chacun avec son propre style, mon mari avait aussi un sens du style bien à lui en fait, il ne pouvait pas passer devant une boutique de vêtements pour hommes sans regarder les pulls !", raconte Jeannie Schulz, veuve du créateur de Peanuts, Charles "Sparky" Schulz avant d'ajouter : "Je suis ravie que le 75e anniversaire de la bande dessinée universellement appréciée de mon mari soit célébré d'une manière qui l'aurait enchanté au plus haut point."
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