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Une place "Charlie" inaugurée à Angoulême

La mairie d'Angoulême a baptisée une place de la ville en l'honneur des dessinateurs disparus lors de l'attentat du 7 janvier.

Catherine Duthu

Radio France

Publié le 01/02/2015 15:36 Mis à jour le 01/02/2015 17:14

Temps de lecture : 2min

(Une exposition a été consacrée à Charlie Hebdo par le festival de la bande dessinée d'Angoulême. © MaxPPP)

Dernier jour pour le festival international de la bande dessinée à Angoulême. Désormais une place de la ville porte le nom de "Charlie". Elle a été inaugurée ce dimanche en hommage aux dessinateurs de Charlie Hebdo tués dans l'attentat du 7 janvier dernier.

La plaque de la place est installée sur un lampadaire et porte l'inscription : "Charlie Pour la défense de la liberté d'expression". L'initiative a été menée conjointement par la municipalité et les organisateurs du festival.

Inauguration de la Place Charlie Hebdo à Angoulême, une place où l'esprit Charlie doit chanter. #FIBD2015 pic.twitter.com/nGihYliuks
— Anne Douhaire (@annedouh) February 1, 2015

Tous étaient présents ce dimanche, accompagnés par d'autres politiques, comme Alain Juppé, venu en voisin de Bordeaux assister à l'événement, lui qui avait été caricaturé nu sur un vélo dans un dessin de Cabu à propos des nouveaux écolos, avec cette phrase "qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour être élu".

Cette liberté, le maire de Bordeaux a souhaité la soutenir de nouveau aujourd'hui, comme une manière de faire vivre l'esprit de la grande manifestation du 11 janvier dernier : "La mobilisation a été fantastique, y compris à Bordeaux, un mouvement populaire extrêmement profond. Je pense que c'est une très bonne idée que de symboliser notre résistance à la barbarie et au fanatisme par l'inauguration de cette place."

Faire vivre l'esprit Charlie

Xavier Bonnefont, le maire d'Angoulême était lui aussi présent, souriant de la remarque de Jean-Christophe Menu jeudi soir. Le dessinateur a lancé lors de la remise du prix spécial Charlie Hebdo que l'esprit Charlie "c'est de dire que le maire d'Angoulême est un con quand il met des grillages sur des bancs" .

L'élu UMP joue le jeu : *"C'est vrai qu'en tant que maire et en tant que politique, le vocabulaire Charlie Hebdo n'est pas forcément celui que j'utilise au quotidien mais néanmoins, je me battrais toujours que la libre expression et les libertés en général puissent encore progresser aujourd'hui en France".

Les commerçants ont eux aussi été gagnés par l'esprit Charlie, en avec un demi de bière vendu à 2 euros, à boire avec modération.