L'assaillant de l'écrivain Salman Rushdie reconnu coupable de tentative de meurtre et d'agression

En août 2022, Hadi Matar avait lardé de coups de couteau l'auteur des "Versets sataniques", lors d'une conférence dans l'état de New York.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
L'écrivain Salman Rushdie à New York, lors d'une cérémonie de remise de prix, le 20 novembre 2024. (DIMITRIOS KAMBOURIS / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
L'écrivain Salman Rushdie à New York, lors d'une cérémonie de remise de prix, le 20 novembre 2024. (DIMITRIOS KAMBOURIS / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

L'homme qui avait agressé au couteau en 2022 l'écrivain Salman Rushdie a été reconnu coupable vendredi 21 février de tentative de meurtre par un jury américain après deux semaines de procès. Hadi Matar, Américano-Libanais de 23 ans, a été reconnu coupable de tentative de meurtre et d'agression par le tribunal de Mayville, dans le nord de l'Etat de New York, a annoncé un porte-parole de la juridiction dans un mail transmis à l'AFP.

La peine à laquelle il doit être condamné sera annoncée dimanche matin, selon cette source, alors qu'Hadi Matar, qui a toujours plaidé non coupable dans cette affaire, encourt pour ces faits respectivement 25 et sept années de prison. Le 12 août 2022, lors d'une conférence sur la protection de la liberté des écrivains à Chautauqua, dans l'état de New York, il avait lardé de coups de couteau l'auteur des Versets sataniques, ouvrage qui avait valu il y a plus de trente ans à Salman Rushdie une fatwa de l'Iran. L'écrivain américano-britannique a perdu l'usage de son œil droit à la suite de cette attaque.

L'écrivain s'est vu "mourir"

A la barre du tribunal de Mayville, où il s'est présenté la semaine dernière avec son œil droit caché derrière un verre teinté, Salman Rushdie a raconté s'être vu "mourir" lors de cette attaque. Il en avait déjà fait le récit dans un livre, Le couteau. Hadi Matar est passé "tout près" de tuer Salman Rushdie, avait pour sa part affirmé à l'ouverture du procès le procureur Jason Schmidt.

Quelques jours après l'agression, il avait été interviewé depuis sa prison par le tabloïd New York Post, auquel il avait confié avoir été "surpris" que Salman Rushdie ait survécu. Il n'avait pas dit, en revanche, s'il avait été inspiré par la fatwa lancée en 1989, mais a souligné qu'il ne "[l'aimait] pas" et lui reprochait d'avoir "attaqué l'islam".

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