Une édition critique de "Robinson Crusoé" de Daniel Defoe arrive dans la Pléiade
Le volume de la Pléiade (1.040 pages, 47 euros), à paraître jeudi 1er novembre, reprend non seulement l'histoire du Robinson naufragé mais également la seconde partie du roman, écrite dans la foulée et moins connue des lecteurs francophones. C'est la première édition critique en français des deux parties de "Robinson Crusoé".
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Première édition critique en français de "Robinson Crusoé"
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Baudouin Millet revient sur les relectures du roman par des romanciers contemporains comme Michel Tournier qui prend Vendredi pour héros dans "Vendredi ou les Limbes du Pacifique" ou le Sud-Africain J.M. Coetzee dans "Foe", où Vendredi, affreusement mutilé, est la terrible victime de la barbarie esclavagiste.
L'universitaire cite également l'écrivain martiniquais Patrick Chamoiseau, auteur de "L'empreinte à Crusoé" où le narrateur qui ressemble à Robinson n'est pas celui que l'on croit. "En tout état de cause, ces réécritures, si diverses soient-elles, partent chacune de l'amer constat que dresse Patrick Chamoiseau : c'est triste, le Robinson de Defoe était un négrier", explique Baudouin Millet.
Un roman écrit sous couvert d'anonymat
Comme le rappelle la nouvelle édition de la Pléiade, quand Defoe publia son roman à Londres en 1719, il le fit sous couvert de l'anonymat. Le livre "Vie et aventures de Robinson Crusoé", héros ayant passé 28 ans sur une île déserte (ou presque), connaît un succès de librairie immédiat, les quatre premières éditions s'arrachent en quelques semaines.Ce n'est qu'en 1781, cinquante ans après la mort de Defoe, que son nom apparaît sur la page de titre d'une édition anglaise de Robinson Crusoé. "Cet anonymat est d'autant plus significatif qu'il contraint Defoe à renoncer à tirer parti de ses succès", explique Baudouin Millet. Pour nombre de romanciers anglais du XVIIIe siècle, l'anonymat n'était pas exceptionnel. Il s'agissait, affirme l'universitaire, de "ne pas déchoir aux yeux du public en associant leur nom à des histoires réputées futiles". Mais peu d'écrivains se seront montrés aussi intransigeants sur cette question que Daniel Defoe. "Aucun romancier anglais n'aura poussé aussi loin la pratique de l'anonymat", soutient Baudouin Millet.
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