Romans de la rentrée d'hiver 2019 : la sélection de Culturebox
Bientôt le printemps, et le Salon Livres Paris. Nous vous proposons une sélection des livres de la rentrée de l'hiver que nous avons lus et aimés. Bonnes lectures !
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1 - "Sérotonine", Michel Houellebecq
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Le septième roman de Michel Houellebecq raconte l'histoire de Florent-Claude Labrouste, 46 ans, employé du ministère de l'agriculture et dépressif. Le Goncourt 2010 signe là le plus émouvant et le plus houellebecquien de ses romans.
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Premier roman de Joseph Ponthus, "A la ligne" est le récit à la première personne d'une vie à l'usine, en intérim. Les cadences, le corps en souffrance, l'odeur, l'épuisement, mais aussi "la paradoxale beauté" de l'usine. Le jeune romancier déploie son texte comme un long ruban, comme une ligne de chaîne qui ne s'arrête jamais et qui rend, entre les lignes, un hommage à la littérature et à la chanson. Une claque.
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"Partiellement nuageux" (Editions La fosse aux ours), par l'auteur de "La nuit tombée" (Prix France Télévisions 2012), est le récit d'une rencontre entre deux personnages dont la vie a été bouleversée par la dictature de Pinochet. Un court roman plein d'humanité, porté par la puissante beauté de la nature, et la pudeur des sentiments, où se mêlent la mélancolie et la joie.
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"Les Porteurs d'eau" (P.O.L.), du romancier franco-afghan Atiq Rahimi est le récit croisé de deux destins sur une journée, le 11 mars 2001, jour de destruction des deux Bouddhas de Bâmiyân. D'un côté Tom, Afghan réfugié en France, qui tente de couper avec ses racines, et de l'autre Yûsef, resté au pays, porteur d'eau à Kaboul, amoureux de sa belle-sœur. Ce 11 mars 2001, en même temps que les Bouddhas s'effondrent sous les tirs des talibans, la vie des deux personnages bascule. Un beau roman sur la liberté, l'amour, et l'exil.
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D'une plume empathique, l'auteur des "Champs d'honneur" (Minuit, Prix Goncourt 1990) restitue la vie du kiosque qu'il a tenu pendant sept ans, de 1983 à 1990, rue de Flandre. Dans ce 19e arrondissement parisien à la population mélangée, chacun donnait son grain de sel, cocasse, péremptoire ou avisé, sur l'actualité du jour. L'attention à la parole d'autrui caractérise aussi bien, semble-t-il, le jeune vendeur de journaux d'autrefois que l'écrivain d'aujourd'hui, qui rend avec une chaleur communicative ces rencontres fugitives éclairant le quotidien.
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Christophe Carlier, l'auteur de "L'assassin à la pomme verte" (Serge Safran, Prix du Premier roman en 2012), raconte cette fois les états d'âme de Sigrid, écrivaine de romans à l'eau de rose, elle-même piquée par la passion lors d'un séjour estival dans un hôtel des Cyclades. Dans ce dernier roman, parodique et habité par une galerie de personnages pittoresques, l'eau de rose vire parfois au vinaigre ! Réjouissant.
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(Actes Sud - 202 pages - 21 euros)
Dans son premier roman, l'auteure israélienne Michal Ben-Naftali retrace l'histoire d'une de ses anciennes professeures dont elle a appris le suicide. Une enquête sur la vie de cette femme l’emmène sur les traces d'un convoi vers les camps de la mort, dont elle est sortie vivante. Elsa Weiss, l'enseignante murée dans le silence de la culpabilité du survivant, reste pourtant jusqu'au bout un mystère. Un roman fort, dont le récit nous échappe, comme Elsa Weiss semble échapper à l'auteure.
8 - "Bacchantes", Céline Minard
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Ce dernier roman de Céline Minard, l'auteure de "Faillir être flingué" (Rivages 2013), revisite avec maestria le roman de braquage, avec le récit de l'insensé cambriolage d'une cave à vins hongkongaise bourrée de vins rares hors de prix, à quelques heures de l'arrivée d'une tornade sur la ville. Décoiffant.
9 - "Un père à la plancha", Samuel Poisson-Quinton
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Dans un récit à la première personne, Samuel Poisson-Quinton tente de démêler le fil d'une relation entre un père et son fils, distendue par la maladie mentale du père, un psychiatre "passé de l'autre côté". Une écriture vive, au service d'un premier roman touchant et drôle (malgré le sujet).
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(Belfond – 272 pages – 21 €)
L'histoire d'une famille noire et pauvre du Mississippi, chantée à la manière d'une tragédie grecque par cette jeune auteure américaine, qui a reçu en 2017 avec ce magnifique roman pour la deuxième fois le National Book Award, récompense déjà obtenue en 2011 avec "Bois sauvage" (Belfond). La relève de Toni Morisson.
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(Gallimard - 176 pages - 16 euros)
Avec "Le tour de l'oie" (Gallimard), un récit qui met en scène un père s'inventant le temps d'une nuit un fils qu'il n'a jamais eu, le grand écrivain italien revisite sa vie, et livre le plus intime de ses romans.
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(Gallmeister – 288 pages – 22,20 euros)
Le dernier roman de David Vann embarque le lecteur pendant trois jours dans la vie de James Vann, père suicidaire de l'auteur, prêt à passer à l'acte. Trois jours entre deux rendez-vous chez le psy, pendant lesquels son frère Doug, chargé de le surveiller, essaie de le sauver. Avec "Un poisson sur la lune" (Gallmeister), David Vann poursuit son roman familial, creusant ici un peu plus le portrait du père en entrant cette fois radicalement dans son cerveau malade. Un roman dérangeant, qui tente une incursion dans les mystères de la maladie mentale.
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(Le Tripode - 240 pages - 19 Euros)
Le Tripode clôture la publication des œuvres complètes d'Edgar Hilsenrath, écrivain né en Allemagne dans une famille juive, une enfance sous le régime nazi. Déporté, rescapé des camps, émigré aux Etats-Unis, Hilsenrath signait en 2006 "Terminus Berlin", son ultime roman, le récit bouleversant et sans concession du retour au pays de l'enfance et des fantômes, et de sa "bien-aimée langue allemande".
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