Condamné à mort avec sursis en Chine, l'écrivain australien Yang Jun ne fera pas appel
La famille du condamné, qui souffrirait d'un grave problème rénal, se focalise sur le besoin urgent de soins médicaux dont il a besoin, après "cinq années de traitement inhumain," selon elle.
L'écrivain australien d'origine chinoise Yang Jun, connu aussi sous le nom de plume de Yang Hengjun, ne fera pas appel de sa condamnation à mort avec sursis prononcée par un tribunal de Pékin, a annoncé sa famille mercredi 21 février 2024, en dénonçant le traitement "inhumain" qu'il subit, selon elle, en Chine.
Romancier et blogueur, ce partisan d'une démocratisation de la Chine a été condamné début février à une peine de mort avec sursis, après avoir été reconnu "coupable d'espionnage", des accusations qu'il nie. Une peine de mort avec sursis en Chine est généralement commuée en prison à vie après deux ans d'emprisonnement.
Le condamné a un besoin urgent de soins médicaux, selon sa famille
Yang Jun, dont l'état de santé s'est détérioré en raison d'un kyste sur un rein, selon sa famille, n'a plus la force de se battre contre les accusations portées contre lui, affirme-t-elle. "L'introduction d'un recours ne ferait que retarder la possibilité qu'il reçoive des soins médicaux appropriés et supervisés, après cinq années de traitement inhumain et d'un manque abject de soins médicaux", a déclaré sa famille dans un communiqué.
"La détérioration de l'état physique de M. Yang ne lui permet pas d'endurer d'autres épreuves" sur le plan judiciaire, ajoute la famille du condamné, qui veut s'efforcer plutôt d'obtenir des soins médicaux pour son "grave problème rénal".
Pékin défend sa gestion du cas Yang Jun
Une porte-parole de la diplomatie chinoise, Mao Ning, a défendu mercredi la gestion de ce dossier par la Chine, assurant que le système judiciaire du pays "continuerait, conformément à la loi, à protéger les droits et les intérêts légaux de la partie impliquée". "La Chine est un pays régi par l'État de droit et les organes judiciaires chinois traitent cette affaire conformément à la loi", a insisté la porte-parole.
La condamnation de Yang Jun est de nature à tendre à nouveau les relations entre l'Australie et la Chine qui s'étaient apaisées depuis l'an passé. "Nous continuerons à défendre les intérêts et le bien-être du Dr Yang et à lui fournir une assistance consulaire", a déclaré mercredi la ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong.
Né en 1965 et père de deux enfants, Yang Jun est devenu citoyen australien en 2002. Cet ancien diplomate chinois avait été arrêté lors d'un passage en Chine en janvier 2019, alors qu'il vivait aux États-Unis.
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