Opération "Quart d'heure de lecture" : "C'est extrêmement important de défendre la lecture aujourd'hui", souligne Augustin Trapenard

"Il y a un vrai décrochage chez les 15-24 ans", s'inquiète l'animateur de "La Grande librairie", qui souligne "l'urgence" de défendre la lecture alors que "la France est le pays d'Europe occidentale qui a le plus fort taux d'illettrisme".

Article rédigé par franceinfo
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L'opération "Quart d'heure de lecture" veut sensibiliser à l'importance de lire, le 11 mars 2025 (photo d'illustration). (RICHARD VILLALON / MAXPPP)
L'opération "Quart d'heure de lecture" veut sensibiliser à l'importance de lire, le 11 mars 2025 (photo d'illustration). (RICHARD VILLALON / MAXPPP)

"C'est extrêmement important de défendre la lecture aujourd'hui", souligne mardi 11 mars sur France Inter l'animateur Augustin Trapenard, à l'occasion du lancement de l'opération "Quart d'heure de lecture" par le Centre national du livre.

"Lire, c'est un luxe, en particulier aujourd'hui où on est pris par le temps", estime le présentateur de "La Grande librairie" sur France 5, soulignant le temps d'attention très réduit. "Et pourtant, c'est un luxe à mon avis nécessaire, et on doit faire ce pari". 

"La lecture nous apporte quelque chose. Ça a été prouvé scientifiquement, ça développe nos capacités d'empathie, ça nous aide à rencontrer une sensibilité."

Augustin Trapenard, présentateur de "La Grande librairie"

à France Inter

"C'est une façon de résister aussi au tout tout de suite, à l'effervescence, à l'urgence, à l'épilepsie du monde", poursuit Augustin Trapenard. 

Un "luxe" de 15 mn qui peut être salvateur

"En France, on a de la chance, 86% des Français se déclarent lecteurs, selon les derniers chiffres du Centre national du livre. Pour autant, il y a un vrai décrochage chez les 15-24 ans et on voit une inquiétude surgir pour l'avenir de cet art", poursuit-il. "Je crois que la littérature résistera toujours, mais il faut plus que jamais la porter", dit-il, rappelant que "la France est le pays d'Europe occidentale qui a le plus fort taux d'illettrisme. C'est quand même une urgence, c'est extrêmement important de défendre la lecture aujourd'hui."

"J'ai eu la chance de grandir dans un monde social où la littérature était un capital symbolique, je suis né au milieu des livres et c'est quelque chose qui m'a porté, je pense que ça m'a aidé, que ça m'a rendu heureux et que ça m'a sauvé", raconte Augustin Trapenard. "L'enfant un peu étrange, un peu solitaire que j'étais a été sauvé par la littérature", décrit-il. "Et je pense que tout le monde peut avoir accès à ça si on prend ce luxe-là. Un quart d'heure !"

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