Salon Livre Paris 2018: pas de rémunération, les auteurs jeunesse sont en colère
La colère des auteurs jeunesse gronde sur les réseaux sociaux derrière le hashtag #payetonauteur. La raison ? Le Salon Livre Paris, qui doit se dérouler du 16 au 19 mars prochains, refuse de payer les auteurs Jeunesse pour leurs interventions (ateliers, rencontres, tables rondes).
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La toile s'enflamme depuis quelques jours autour de la question de la rémunération des auteurs Jeunesse sur le salon Livre Paris, derrière le hashtag #payetonauteur. Les auteurs Jeunesse s'étonnent en effet de ne pas recevoir de rémunération pour leurs interventions au Salon. Une mesure qui les prive d'une source de revenu dans un contexte déjà très tendu.
https://twitter.com/Samanthabailly/status/970089687615524864
"PROMOTION ne veut pas dire EXPLOITATION ! UN AUTEUR SUR SCÈNE N'EST PAS EN PROMOTION, il fait une performance qui lui a été réclamée ! Simple, basique. #Payetonauteur", s'insurgent les auteurs.
https://twitter.com/Bulledop/status/970677646328819720
https://twitter.com/DieuaideSophie/status/970940497945653248
https://twitter.com/itsmaeril/status/970902087834963968
Pourquoi cette colère ? Pierre Dutilleul, directeur du Syndicat national de l'édition (SNE), s'était pourtant engagé auprès de la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse la semaine dernière à ce que les auteurs Jeunesse soient rémunérés lors de leurs interventions au Salon.
Depuis plusieurs années, le Centre national du Livre (CNL) incite en effet les festivals et événements à rémunérer les interventions à l'occasion des événements (227 euros la demi-journée et 376 euros la journée, recommande la charte), un engagement suivi par de nombreux salons, médiathèques ou associations.
https://twitter.com/NicoBally/status/970653740121419776
Revirement
Malgré l'engagement du SNE, "Livre Paris fait maintenant marche arrière", explique Samantha Bailly, présidente de la Charte des auteurs et illustrateurs Jeunesse. Le communiqué d'abord publié sur le site du SNE, en toute discrétion, annonçait que les auteurs ne seront finalement rémunérés que pour les ateliers ou autres formats singuliers. Depuis, pour répondre à la ploémique lancée sur les réseaux, le Salon Livre Paris a publié un communiqué sur son site précisant les modalités de rémunération."Des auteurs jeunesse ayant entre temps demandé leur rémunération pour des interventions et tables rondes se sont vus éconduits", précise la Charte.
Comment les organisateurs du salon expliquent-ils ce revirement ? Le Salon Livre Paris, qui est un événement privé, soutient que "sans subvention ni argent public, le principe de rémunération que défend le CNL ne s’applique pas. En effet, seules les structures qui perçoivent une aide du Centre se doivent d’appliquer la grille de rémunération", rapporte le site actuallite.com.
https://twitter.com/0liviergay/status/969893507853938688
Certains auteurs ont déjà annoncé qu'ils annuleraient leur venue et leurs interventions, si leSalon Livre Paris persiste à refuser de rémunérer les auteurs lors des interventions.
"On ne lâchera pas"
"Ce que l'on veut, c'est que le SNE et Livre Paris engagent un dialogue avec les représentants des auteurs, c'est à dire la Charte des auteurs et illustrateurs Jeunesse, et le Snac BD pour les auteurs BD. La négociation au cas par cas, on n'en veut plus. Il faut qu'ils reconnaissent que nous sommes une professions structurée, avec des représentants", explique Samantha Bailly, la présidente de la Charte des auteurs et illustrateurs.https://twitter.com/madmanclaro/status/970940426768265216
"On ne lâchera rien. On va voir comment cela se passe dans les jours qui viennent, mais en attendant on fait le siège des réseaux sociaux et on va leur montrer qu'on est mobilisés, solidaires", insite-t-elle. Des manifestations, du boycott, un contre événement... On envisage toutes les options", dit-elle, ajoutant que cela commence à bouger du côté des auteurs de littérature adulte. "On ne sait pas trop comment ça se passe pour eux. On ne sait même pas s'ils demandent une rémunération. Mais en tous cas certains auteurs commencent à bouger. Claro, par exemple, nous a manifesté son soutien sur Twitter", conclut Samantha Bailly.
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