Jérôme Soligny, biographe : "Bowie vivait par l'art et pour l'art"
Journaliste à "Rock & Folk" et fan absolu de David Bowie, le Havrais Jérôme Soligny a consacré plusieurs ouvrages à l'artiste caméléon décédé dimanche dernier. Sa première biographie remonte à 1985, alors qu'il n'avait jamais rencontré son idole. Depuis, il l'a interviewé à de nombreuses reprises. Selon lui, Bowie était le plus grand artiste et musicien de sa génération.
Reportage : Isabelle Ganne et Gwenaëlle Bron
Jérôme Soligny a découvert David Bowie dès son plus jeune âge. A 11 ans, on lui offre l'album "Hunky Dory" qu'il écoute en boucle. Depuis, sa passion pour l'"homme aux mille facettes" n'a jamais faibli. En 1985, il publie une première biographie de l'artiste alors qu'il ne l'a jamais rencontré. Egalement musicien et compositeur, il collabore au magazine "Rock & Folk" depuis 25 ans. C'est dans ce cadre qu'il a pu interviewer Bowie à de nombreuses reprises. Un homme "difficile à définir", selon lui, si ce n'est qu'il "vivait par l'art et pour l'art. Ce qui le motivait était d'absorber l'art sous toutes ses formes". Avec plus d'une vingtaine de couvertures, "Rock & Folk" est le magazine qui a le plus mis Bowie à sa Une.
Une capacité à se réinventer
Le journaliste admire particulièrement la capacité de la star à avoir su se réinventer sans cesse, rebondir en toutes circonstances. "Lorsqu'il a tué Ziggy Stardust", confie-t-il, "c'est parce que Ziggy Stradust l'ennuyait ! Il a donc pris le risque de perdre tout son public". Et l'artiste aurait pu effectivement sombrer, car il s'est retrouvé sans le sou, au milieu des années 70. "Il a sombré dans la drogue, il a touché le fond de la piscine mais il est remonté", explique Soligny. Et en revenant sur le devant de la scène, il a signé l'un de ses plus grands tubes, "Let's dance".
Le biographe se souvient aussi d'un homme "curieux, insatiable, tout le temps en train de s'informer, sur tous les sujets, comme la théologie". Il était également passionné par l'information et très sensible à certains événements, comme le conflit israélo-palestinien et la montée des extrêmismes.
Une oeuvre immense
Jérôme Soligny ignorait que Bowie était malade. Selon lui, "moins de trois personnes le savaient". Son dernier album, "Balckstar", sorti deux jours avant sa mort" est "travaillé à l'extrême" selon le journaliste pour qui "c'est du grand Bowie". "En 25 ans" ajoute-t-il, "je n'ai pas rencontré un seul artiste qui n'aimait pas David Bowie. Il était le plus grand musicien de sa génération et le plus grand artiste. Il laisse une oeuvre immense dont on n'a pas fini de faire le tour".
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