Une perquisition menée dans l'hôtel italien où loge l'écrivain Gabriel Matzneff
Cette perquisition a lieu dans le cadre de l'enquête pour "viols sur mineur" de moins de 15 ans qui vise l'écrivain de 83 ans.
L'hôtel italien où loge Gabriel Matzneff a été perquisitionné mercredi 26 février, a appris franceinfo jeudi 27 février auprès du parquet de Paris, confirmant une information de l'AFP. Cet hôtel est situé à Bordighera, sur la côte ligure, près de la frontière avec la France. Gabriel Matzneff habite cet hôtel depuis le début de l'affaire, et il est soupçonné d'avoir emporté avec lui des archives utiles à l'enquête, selon une source proche du dossier.
Gabriel Matzneff est visé en France par une enquête ouverte le 3 janvier 2020 pour "viols sur mineur de moins de 15 ans". Dans son livre Le Consentement, l'éditrice Vanessa Springora a été la première à témoigner parmi les adolescentes qui ont été les victimes présumées de l'auteur. Le comportement de ce dernier, décrit dans ses propres livres, a longtemps été toléré dans le monde littéraire parisien. Il a pendant des années fait état de pratiques pédophiles dans ses essais et journaux intimes, publiés tour à tour chez Léo Scheer, La Table Ronde, Stock ou encore Gallimard.
Des journaux intimes inédits et de potentielles victimes
Une perquisition avait déjà eu lieu à Paris à son domicile le 13 février. Les enquêteurs s'intéressent à différents écrits de Matzneff afin de rechercher de potentielles victimes : l'écrivain a raconté de manière quasi quotidienne ses activités dans ses journaux publiés qui concernent les années 1953 à 1988 puis 2007 à 2018. Dans ses "Carnets noirs", parus en 2009, Gabriel Matzneff relevait que manque à l'appel son "journal intime de 1989 à 2006 (...), dix-huit années où je pétais le feu, ai vécu mille aventures, prenais beaucoup de notes".
Dans un ouvrage ultérieur, "La Jeune Moabite", paru en 2017, il expliquait que ces pages étaient "présentement enfouies dans le coffre-fort d'Antoine Gallimard". Les éditions Gallimard ont fait l'objet d'une perquisition le 12 février. Gabriel Matzneff racontait aussi que n'étaient pas parues "deux cents pages censurées" pourtant "prêtes à la publication" de certains journaux intimes concernant les années 1974 à 1986. Dans un entretien avec l'ex-site Biffures, en 2008, l'auteur expliquait cette "autocensure" car ces passages risquaient d'être "jugés spécialement scandaleux".
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