Jeux vidéo : "Call of Duty : Vanguard", un retour au front efficace mais sans audace
La franchise "Call of Duty" a pris l’habitude de dégoupiller un nouveau titre chaque automne. Cette année, elle nous envoie en pleine Seconde Guerre mondiale et espère faire un carton avec l’histoire des premières forces spéciales. Ce nouvel épisode a-t-il visé juste ?
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Call of Duty est connu pour son mode multijoueur compétitif mais également pour ses campagnes en solo aux allures de film d’action. Cet épisode ne déroge pas à la règle et enchaîne les cinématiques soignées mais l’histoire de ces forces spéciales internationales peine à nous faire vibrer. Recrutés pour enquêter sur un projet secret des Allemands qui cherchent à renaître de leurs cendres après la chute d’Hitler, les membres de ce commando sont censés être la crème des soldats d’élite. Pilote, expert en démolition ou encore sniper, chacun à sa spécialité ainsi qu’un gameplay légèrement différent. Des séquences en flashback vont nous permettre de suivre les exploits passés qui leur ont permis d’en arriver là et d’en apprendre plus sur eux.
Une campagne solo courte et décevante
L’idée est plutôt originale et permet de voyager sur tous les fronts. Du désert d’El Alamein aux plages du pacifique en passant par Stalingrad, le joueur peut revivre des épisodes marquants du conflit. Mais cette variété de champ de bataille se fait au détriment de l’immersion. La campagne ne dure qu’une poignée d’heure et les personnages manquent de profondeur. Seule Polina, la tireuse d’élite russe au caractère bien trempé sort du lot. Inspirée d’un personnage réel, son histoire est la seule qui provoque une vraie empathie à l'égard d’un des membres du groupe. Les séquences où on la voie se débattre à Stalingrad sont les plus fortes, celles dont on gardera le plus de souvenirs à la fin.
Pour le reste, l’histoire est assez décevante et les personnages plutôt bourrins. Les séquences haletantes qui sont la marque de fabrique de la série ont perdu de leur superbe et donnent une impression de déjà-vu. Ceux qui ont frissonné sur Call of Duty World War II risquent de déchanter car ici le souffle épique n’est pas au rendez-vous. L’intelligence artificielle quant à elle brille par ses insuffisances, une pathologie hélas récurrente dans beaucoup de jeu de tirs.
Un mode "Zombies" à la peine
Call of Duty c’est également un jeu multijoueur très populaire. Avec une vingtaine de cartes dès sa sortie et sa tonne d’armes et d’éléments customisables, ce dernier opus est particulièrement fourni. Les affrontements sont toujours aussi nerveux et deux nouveaux modes font leur apparition : une mode "Patrouille" qui oblige à défendre une zone en mouvement et un mode "Champion de la colline", sorte de mini tournoi par équipe de 2 ou 3, qui promet d’être à la fois fun et rapide et pourrait trouver son public auprès des vétérans. Un peu de neuf donc pour faire oublier des graphismes vieillissants et des cartes sans grande originalité. Ceux qui préfèrent la coopération devront se contenter d’un échantillon du mode “Zombies” dont le scénario peut se plier en moins de 15 minutes.
Ce dernier Call of Duty de retour à la Seconde Guerre mondiale donne l’impression de parcourir un jeu que l’on a déjà fait, encore et encore. Efficace mais manquant d’audace, il a de bonnes idées mais peine à les exploiter pleinement. Son mode “Zombie” qui avait là un carcan historique idéal est quasiment mort-né et devra attendre une sérieuse mise à jour pour ressurgir de la tombe. Le multijoueur compétitif est l'aspect du jeu qui s’en sort le mieux avec ses quelques nouveautés. Sans être une véritable déroute, Call of Duty : Vanguard n’est en tout cas vraiment pas avant-gardiste, il apparaît au contraire très traditionnel et risque de ne pas laisser beaucoup de traces dans l’histoire de la série.
Le jeu Call of Duty : Vanguard est disponible depuis le 5 novembre sur PS4 et PS5, Xbox One, Xbox Series et PC.
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