Festival du livre de Besançon : plusieurs écrivains, dont David Foenkinos, menacent de ne pas participer après l'exclusion de Raphaël Enthoven
Jeudi 4 septembre, la maire de Besançon avait annoncé la déprogrammation du philosophe et écrivain après ses propos sur les journalistes de Gaza.
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Plusieurs auteurs français, dont David Foenkinos, menacent de ne pas participer au festival Livres dans la Boucle, qui se tient du 19 au 21 septembre à Besançon, à cause de l'exclusion de Raphaël Enthoven, a appris France Inter auprès des intéressés, lundi 8 septembre.
Jeudi 4 septembre, la maire de Besançon avait annoncé la déprogrammation du philosophe et écrivain après ses propos sur les journalistes de Gaza. Dans une publication sur X cet été, Raphaël Enthoven avait affirmé : "Il n'y a AUCUN journaliste à Gaza. Uniquement des tueurs, des combattants ou des preneurs d'otages avec une carte de presse." Le lendemain, il avait précisé : "On connaît des dizaines d'exemples avérés de faux journalistes qui sont en réalité des combattants du Hamas ou des preneurs d'otages."
Une "atteinte à la liberté d'opinion"
Son exclusion était demandée par des élus communistes et la majorité municipale, mais elle n'a pas plu à plusieurs auteurs. Certains ont annoncé qu'ils ne viendraient pas, comme l'auteur de thrillers Jacques Expert, qui écrit dans une publication X qu'il considère que c'était une "atteinte à la liberté d'opinion".
David Foenkinos, président d'honneur de festival, doit lui s'entretenir avec la maire de Besançon ce lundi matin et annoncera sa décision par communiqué, a-t-il confié à France Inter, sans en dire plus pour le moment.
Anne Goscinny, auteure et fille de René Goscinny, qui devait animer une dictée lors de l'événement, assure de son côté qu'elle "ne peu[t] pas tolérer qu'on censure quelqu'un pour l'expression d'une opinion". "Tant que Raphaël Enthoven n'est pas réintégré dans la programmation [...], je n'irai pas", avoue-t-elle à France Inter.
De son côté, le journaliste et écrivain Sorj Chalandon indique à France Inter qu'il réserve sa décision, tandis que la maison d'édition POL, qui publie Emmanuel Carrère, a tranché : "Nous ne pouvons pas cautionner une mairie qui censure un auteur invité. Dialoguer vaut mieux qu’interdire. Nous n’irons donc pas à Besançon", indique l’éditeur, toujours à France Inter.
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