À Lyon, Bertrand Belin et La Féline sur la scène de l'Opéra pour lancer leur carte blanche
Les deux artistes prennent possession du lieu dans le cadre de l'opération "Opéra Underground" jusqu'au 21 novembre 2021 avec une programmation éclectique aux couleurs du monde.
/2021/11/14/php3U15Ol.jpg)
Jusqu'au 21 novembre 2021, Bertrand Belin et La Féline investissent l’Opéra de Lyon pour construire ensemble dix jours de programmation dans le cadre de "Opéra Underground", manifestation en marge des rendez-vous classiques de l'institution.
Amateur d'expériences musicales en tous genres et de diversité, Richard Robert, le directeur artistique de l'événement a choisi de donner carte blanche aux deux artistes issus de la pop. Une jolie façon de faire bouger l'institution. Les réjouissances ont débuté ce samedi 13 novembre devant une salle pleine, avec deux concerts diamétralement opposés qui ont fait vibrer le public.
Enigmatique et poétique Bertrand Belin
Lorsqu'il arrive sur scène, vêtu d'un costume noir et simplement accompagné de sa guitare sèche, Bertrand Belin mesure la grandeur du lieu et de l'événement. "Nous voici donc à 'Loupéra'", annonce-t-il calmement de sa voix chaude en balayant du regard l'orchestre jusqu'au troisième balcon. La grande salle, rien que ça, pour inaugurer une carte blanche inédite. "J'ai envie de me tenir ici tout seul, tout en bas, pour chanter du fond de cette grande gueule formidable qui ressemble à l'enfer et au paradis", avait-il dit en toute simplicité lors d'une visite à l'Opéra de Lyon. Le voici donc, face à nous, public attentif et impatient de partager ce moment rare. Car avec Bertrand Belin, les choses paraissent simples et pourtant tout est parfaitement composé. Comme certaines chansons de son répertoire. Il s'en amuse d'ailleurs lui-même. "Parfois, on n'a rien à dire, alors on regarde par la fenêtre, le temps n'est ni beau, ni moche, il fait gris, mais il n'y a même pas d'orage. Et puis on regarde en bas et on aperçoit une silhouette, et c'est ainsi que naît une chanson, avec deux mots", raconte-t-il avant d'entamer le morceau Folle, folle, folle.
Assis sur des palettes en bois, Belin chante Hypernuit, son "unique tube, c'est comme ça", sourit-il, puis il égrène une partie de son répertoire durant une heure et nous embarque dans son univers peuplé de chimères et de personnages semblables à ceux d'une bande dessinée tant ils sont nourris de détails. La musique et la voix de Bertrand Belin prennent toute leur ampleur dans ce lieu magique où l'acoustique fait résonner à merveille les notes du dandy rock. Le loup solitaire breton quitte la salle en envoyant des baisers dans les étoiles et nous promet une semaine à son image, ponctuée de rencontres délicieusement insolites.
Voir cette publication sur Instagram
L'invitation au voyage dans l'espace de La Féline
Agnès Gayraud, alias La Féline a, elle aussi, choisi de nous faire côtoyer les étoiles. Mais contrairement à Bertrand Belin, la chanteuse-philosophe désormais lyonnaise a opté pour "la version maximum". Sur scène, les musiciens de l'orchestre de l'Opéra réinterprètent son répertoire avec ses deux complices, un bassiste et un batteur. Un luxe pour cette artiste pop plus habituée aux scènes de musiques actuelles.
Durant une heure, le concert nous propulse dans l'espace grâce à des vidéos projetées sur écran géant et la voix de La Féline s'envole sur des sons classiques de violons et de guitare électrique. Le mélange fonctionne parfaitement et le public se prend à se dandiner sur les fauteuils de l'Opéra lorsque l'ensemble fait tonner le titre Où est passée ton âme.
Les spectateurs l'ovationnent. On regrette juste que La Féline n'ait pas été rejointe par Bertrand Belin pour un duo final en beauté à la hauteur de la soirée.
Carte blanche : musique et littérature
Le concert devait donner le relais à la carte blanche. "Nous sommes venus en coucou peupler un lieu qui n’est pas le nôtre, de musiques, de musiciennes et de musiciens que nous chérissons. Ils joueront un peu partout dans ce lieu séculaire, du sous-sol au dernier étage, d’où l’on voit les toits de Lyon.", annoncent Bertrand Belin et La Féline dans leur note d'intention.
C'est donc avec leurs envies respectives que la programmation s'est progressivement construite. Tour à tour musiciens, auteurs, mélomanes, mais aussi chercheurs dans leur discipline, Bertrand Belin et Agnès Gayraud ont concocté leur carte blanche comme une cartographie vibrante. La semaine lyonnaise de l'Opéra Underground nous promet donc des découvertes, des expériences, des lectures, des concerts, des voyages dans le monde d'ici et dans des contrées lointaines. Avec notamment Rodolphe Burger, Star Feminine Band et une création autour de Philip Glass...
Le programme complet de la Carte blanche de l'Opéra Undergound.
À regarder
-
Cookie, burger : le croissant à toutes les sauces
-
Sauvetage spectaculaire : hélitreuillé depuis l'Arc de triomphe
-
Retour de S. Lecornu : peut-il tenir ?
-
"Je ne l'ai pas tuée" : Cédric Jubillar réaffirme son innocence
-
Oeufs, à consommer sans modération ?
-
Ours : ils attaquent même dans les villes
-
Ce radar surveille le ciel français
-
On a enfin réussi à observer un électron !
-
"Manifestation des diplômés chômeurs, un concept marocain !"
-
Crise politique : "La dernière solution, c'est la démission du président de la République"
-
Le loup fait taire la Fête de la science
-
Les tentatives de suic*de en hausse chez les adolescentes
-
Défi chips : alerte dans un collège
-
Quand tu récupères ton tel à la fin des cours
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
Teddy Riner s'engage pour sensibiliser sur la santé mentale
-
Suspension de la réforme des retraites : les gagnants et les perdants
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
L'espoir renaît à Gaza après l'accord de cessez-le-feu
-
Une école pour se soigner et réussir
-
Taux immobiliers : est-ce le moment d'acheter ?
-
La panthéonisation de Robert Badinter
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
"Le Bétharram breton" : 3 établissements catholiques dénoncés par d'anciens élèves
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
-
Pourquoi on parle de Robert Badinter aujourd'hui ?
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
La tombe de Robert Badinter profanée à Bagneux
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter